Annie Brasseur – bijoux de caoutchouc et d’acier, « rectiligne dur et courbes élancées »
« Les bijoux de caoutchouc et d’acier d’Annie Brasseur allient le noir et le métallique, le rectiligne dur et les courbes élancées, synthèse du rationnel et du sensuel. » (Michel Voiturier, Courrier de l’Escaut)
« L’émotion procurée par la musique s’exprime par un graphisme gestuel.
Mais une gestuelle tempérée par la géométrie.
Avec une volonté résolument minimaliste, induire une expression maximale.
Un graphe joue les pas de deux avec le vide : l’équilibre cherche sa gravité.
Le corps tout entier vibre dans une célébration de la vie (musique, chant, danse). Un corps à corps s’engage alors entre le métal rebelle par la transformation du feu. La forme surgit. Courbe, élan, mouvement figé en instantané. Quoique… Le vent vient caresser les rubans de métal ou de caoutchouc en suspens, y imprime une légère oscillation.
Mouvement naturellement perpétuel.
Sorte de cordon ombilical de terrienne… » ( Annie Brasseur)
5 pièces 2002 acquises par le Musée des arts appliqués La Piscine à Roubaix
« Le travail d’Annie Brasseur est un bel exemple de tensions entre des matériaux semblables, mais séparés par des plans de rupture, créant une opposition entre la souplesse d’une matière et l’extrême dureté de l’autre. Dans le travail du métal, c’est la pureté géométrique qui s’impose dans un souci d’élégance formelle, où la complexité est présente sans s’imposer. » (Bruno Lestarquit, Nord Eclair)
« Ecrire dans l’espace
Brasseur: le paraphe
L’alliance du métal ou de la pierre et du caoutchouc est la caractéristique des créations d’Annie Brasseur. Contrairement aux apparences, ce n’est pas un mariage contre nature. Il s’agit plutôt d’une complémentarité, d’un dialogue entre les matières, l’une rigide, l’autre flexible.
Beaucoup de ses travaux sont des maquettes de ce qui devrait devenir éléments monumentaux. Le regroupement exposé montre une évolution constante tant au niveau des matériaux que de leur mise en formes.
Au départ d’une certaine raideur et, après être passée par un stade où la notion de sophistication atténuait parfois la pureté plastique des créations, Annie Brasseur aboutit maintenant à une rigueur esthétique indéniable.
Ce qu’elle inscrit au coeur de l’espace tient souvent de la gestuelle des calligraphies asiatiques. Une sculpture dessine dans l’air un mouvement graphique qui s’affirme à la façon d’un paraphe; qui stylise à l’extrême l’empreinte d’un corps dont il ne reste que l’essence. Ce que dit le métal peut être d’agression, de force ou d’élan; ce que dit le caoutchouc parle davantage d’alanguissement, de sensualité ou de repos. » (Michel Voiturier, Courrier de l’Escaut)
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