BIJOU_CONTEMPORAIN

Bienvenue sur mon blog

27/05/2010

EXPO ‘Un peu de terre sur la peau’ – FONDATION BERNARDAUD, Limoges (FR) – 16 juin-16 oct 2010

EXPO ‘Un peu de terre sur la peau’
 bijoux contemporains en CERAMIQUE

EXPO Bernardaud

Vernissage le 15 juin 2010 à Limoges

La Fondation d’entreprise Bernardaud organise une exposition autour d’une discipline artistique injustement trop peu connue en France : le bijou contemporain.
150 œuvres en céramique, fortes et exigeantes, prêtées par 18 artistes de diverses nationalités, interrogent les codes d’une expression artistique ancestrale pour les projeter dans des perspectives nouvelles. À la différence du bijou traditionnel, travail d’orfèvre rattaché à la famille des arts appliqués,le bijou contemporain, depuis les années 1970, devient un champ d’expérimentation aux frontières de l’art, du design et des métiers d’art.

EXPO 'Un peu de terre sur la peau' - FONDATION BERNARDAUD, Limoges (FR) - 16 juin-16 oct 2010 dans Andi GUT (CH) 36984_417507895072_546020072_4544435_7206462_n
(photo de Tiina Rajakallio)

« Cette année, la Fondation d’entreprise Bernardaud organise une exposition autour d’une discipline artistique injustement trop peu connue en France : le bijou contemporain. Présentées à Limoges du 16 juin au16 octobre 2010, cent cinquante oeuvres en céramique, fortes et exigeantes, prêtées par les artistes, interrogent les codes d’une expression artistique ancestrale pour les projeter dans des perspectives nouvelles.
À la différence du bijou traditionnel, travail d’orfèvre rattaché à la famille des arts appliqués, le bijou contemporain, depuis les années 1970, devient un champ d’expérimentation aux frontières de l’art, du design et des métiers d’art. D’origine française, suisse, allemande, finlandaise, hollandaise, suédoise, taïwanaise, dix-huit artistes nous proposent, à travers leur oeuvre, une vision renouvelée et personnelle. Si certaines sont conçues en référence à l’histoire des arts et aux nombreuses traditions attachées au bijou, d’autres, en réinventant leurs positions, leurs discours, leurs matériaux, s’en affranchissent totalement. Depuis toujours, le bijou joue un rôle d’indicateur social traduisant une appartenance à un groupe ou une volonté de différenciation, de contestation de l’ordre établi. Parure intime et singulière, le bijou est un objet qui parle du corps, des liens tissés entre les humains et des liens tissés entre l’humain et la nature. Comme cette exposition le démontre, et comme cela a été dans l’histoire du bijou, ceux-ci peuvent être conçus avec les matériaux les plus divers, grâce à tous les assemblages possibles, en fonction des techniques, des symboles et de la culture en vigueur à une époque donnée.

Depuis la réalisation de bagues sigillaires en faïence dans l’Égypte ancienne, ou d’ersatz en terre cuite dorée imitant l’or dans la Grèce et la Rome antique, la céramique a été abandonnée et oubliée pendant des siècles dans le domaine du bijou. C’est en 1773, en Angleterre, que son emploi resurgit lorsque Joshiah Wedgwood invente une pâte de grès fin constituée de différentes strates colorées qui imite parfaitement le jaspe, pour des bijoux aux motifs néoclassiques ou des sujets romantiques à la manière des camées.
Aujourd’hui, c’est au créateur hollandais Peter Hoogeboom que l’on doit d’avoir réconcilié de la façon la plus novatrice le grès ou la céramique avec le bijou, à partir de 1994. À cette réapparition remarquée, fait suite l’excellente initiative de l’European Keramiek Work Centre (EKWC), situé aux Pays-Bas, qui a proposé à de nombreux orfèvres contemporains des résidences leur permettant de travailler toutes les possibilités de mise en forme de la céramique dans le domaine du bijou.
Parmi les différents matériaux céramiques disponibles, c’est aujourd’hui la porcelaine qui a la faveur des artistes du bijou. Qu’elle soit utilisée par modelage ou coulage, seule ou en association avec le métal, le bois ou la pierre, la porcelaine peut changer d’apparence, de couleur et de surface. Lisse et pure, à la fois fragile et de grande résistance, elle épouse toutes les formes recherchées à condition d’en maîtriser les techniques et les contraintes, particulièrement celle liée à sa forte rétraction lors de la cuisson. Encore largement liée dans notre imaginaire aux arts de la table ou à la froideur technologique du matériel scientifique, la porcelaine peut devenir aujourd’hui un objet de désir, un déclencheur de sensations visuelles et physiques, en s’adaptant aux exigences conceptuelles et poétiques du bijou contemporain. La preuve en est faite avec «Un peu de terre sur la peau»… 
« (Monika Brugger, Commissaire de l’exposition)

Gésine Hackenberg - 'Kitchen garniture' collier- grès, filManon van Kouswijk- 'Pearl Grey' soucoupe & collier - porcelaine, perles, verre, plastique
Gésine Hackenberg – ‘Kitchen garniture’ collier- grès, fil
Manon van Kouswijk- ‘Pearl Grey’ soucoupe & collier – porcelaine, perles, verre, plastique

Ted Noten - 'wearable gold' pendentifs - porcelaine, plaqué orYasar Aydin - 'let me' collier porcelaine, silicone
Ted Noten - ‘wearable gold’ pendentifs – porcelaine, plaqué or
Yasar Aydin (Suède) – ‘let me’ collier porcelaine, silicone

Luzia Vogt - bagues 'Flüchtige Momente' - porcelaine, argent
Luzia Vogt – bagues ‘Flüchtige Momente’ – porcelaine, argent

Evert Nijland - collier 'Rococo' porcelaine, linTerhi Tolvanen - collier 'Zig ZAg' de la serie 'woodland' - porcelaine, argent
Evert Nijland – collier ‘Rococo’ porcelaine, lin
Terhi Tolvanen - collier ‘Zig ZAg’ de la serie ‘woodland’ – porcelaine, argent

Katja Prins - broche 'Inventarium' - argent porcelaine caoutchoucShu-Lin WU (Taiwan) - collier 'mokume' porcelaine
Katja Prins – broche ‘Inventarium’ – argent porcelaine caoutchouc
Shu-Lin WU (Taiwan) – collier ‘mokume’ porcelaine

Tiina Rajakallio (Finlande)- 'purity' collier - ouate, cheveux humains, argile, porcelaine EXPO Bernardaud - willemijn de Greef collier de la série 'Zuiderzeewerkn II' - céramique, corde de chanvre
Tiina Rajakallio (Finlande)- ‘purity’ collier – ouate, cheveux humains, argile, porcelaine 
Willemijn de Greef – collier de la série ‘Zuiderzeewerkn II’ – céramique, corde de chanvre

Carole Deltenre - nymphes - broches, porcelaine, argent
Carole Deltenre – nymphes – broches, porcelaine, argent

Peter Hoogeboom - 'Spanish collar' série 'Handle with care' - céramique argentMarie PENDARIES (FR) 'la dot' - 28 pieces en porcelaine
Peter Hoogeboom – ‘Spanish collar’ série ‘Handle with care’ – céramique argent
Marie Pendaries (FR) ‘la dot’ – 28 pieces en porcelaine

Andi Gut - bague - céramique dentaire, acierRian de Jong - broche
Andi Gut – bague – céramique dentaire, acier
Rian de Jong – broche

 

Je ne saurais trop vous conseiller d’aller voir cette exposition, qui réunit de grand noms …. et des pièces SUPERBES !! bravo aux organisateurs !

33991_446037010279_583900279_6416743_7058889_n dans Carole DELTENRE (FR)
PRESSE -  « Le Figaro » 18/06/2010 

 

 

Fondation d’entreprise Bernardaud
27, rue Albert Thomas
87000 Limoges (France)
+33 (0)5 55 10 55 91
maglimoges@bernardaud.fr
www.bernardaud.fr

 

European Ceramic Workcentre (EKWC)

Zuid-Willemsvaart 215
5211 SG ‘s-Hertogenbosch (The Netherlands/Hollande)
Phone + 31 (0)73 612 45 00
Fax + 31 (0)73 612 45 68
E-mail: info@ekwc.nl

 

ET … si vous aimez la céramique, porcelaine etc … ALLEZ VOIR l’exposition à la Galerie Hélène Porée, à Paris : FABULEUSE pièces également (VITE ! c’est jusqu’au 5 JUIN !!!  (voir article « EXPO ‘Bijoux de Porcelaine, et plus…’ – Galerie Helène Porée, Paris (FR) – 7 mai-5 juin 2010″)

02/05/2010

EXPO ‘Manon van Kouswijk : Hanging Around, the Pearl Chain Principle’ Galerie Ra, Amsterdam (NL) – 22 Mai-19 Juin 2010

 Manon van Kouswijk : Hanging Around, the Pearl Chain Principle

EXPO - Manon van Kouswijk- Hanging Around, the Pearl Chain Principle

« Making archetypal bead necklaces runs like a red thread through my work. In this exhibition a new series of porcelain necklaces are on show plus a selection of my bead necklaces from the last fifteen years.
As well as making bead necklaces, I’ve always gathered visual material of all types of phenomena in which I can trace the idea of a bead necklace. This material is just as non-hierarchical as my interest in this jewellery phenomenon. Various aspects of this material come to the fore: the thread, the knots, the beads, the repetition, the necklace as a system, as a language, the bead as a particle and the ‘visual synonyms’ – all kinds of things in which the principle of a bead necklace is recognisable, but which, in fact, are not necklaces. Over the years this making and collecting of material have become increasingly more obsessive.
Based on photos of my necklaces and my visual archive, I’ve put together an artist book in collaboration with Uta Eisenreich and Esther de Vries.
By showing the collected images alongside my own necklaces, each bead necklace becomes an all-embracing piece of information played out on all kinds of levels – from a supernova in the universe to the smallest particle of tangible matter. » ( Manon van Kouswijk)

 

Galerie Ra
Vijzelstraat 80
1017 HL – Amsterdam
Netherlands
Telephone: 020 6265100
Fax: 020 6204595
website: www.galerie-ra.nl
mail: mail@galerie-ra.nl

14/04/2010

Gioielli di carta – Paper Jewelry – Bijoux de PAPIER

Milano : Gioielli di carta - Progetti di 60 designer – EXPO Milan sept-oct 2009

Organised by Alba Cappellieri, professor of jewellery design at the “Politecnico” of Milan and by Bianca Cappello, jewellery historian, Paper Jewellery: poor jewellery is an exhibition that represents the most complete exhibition dedicated to paper jewellery: 60 designers from all over the world – from Australia to Austria, from Italy to Finland, England, Germany, Belgium, Hungary, Poland – in an unmissable journey through distant cultures under the sign of only one protagonist: paper. Folded, embroidered, plaited, sewn, sponged, pleated, punched, recycled, glued, water-painted, paper takes on unimaginable decorations and shapes: rarefied like Nobuko Murakami’s origami, elegant like Daniele Papuli and Janna Syvanoja’s pleats or the Dutch Nel Linssen’s ruffs, blooming like Sandra di Giacinto’s geometries or materic like Ritsuko Ogura’s textures, joyous like Ana Hagopian’s flowers, the collages by Feroci Design or Andrzej Szadkowski’s spectra, conceptual like the Fritz Maierhofer compositions.

Paper jewellery imposes a reflection on preciousness, no longer entrusted, as with traditional jewellery, to metals and gems but rather to the project that represents the main theme of this exhibition. The vulnerability of paper is suitably pliable to design reflections that are usually far from the world of jewellery like sustainability, ecology, territorial valorisation. Free from exchange values codified by the market paper jewellery explores languages and themes covering many disciplines: ornaments, colours, shapes, surfaces, textures, by transferring influences and aesthetics not only from fashion but also from design. And so, with this aim in mind we have included the works of 5 designers, designers that usually have to measure themselves with internal decoration and lighting, who have produced their paper jewellery especially for this exhibition. They are Deep Design, Giulio Iacchetti, Marco Ferreri, Miriam Mirri, Marco Romanelli with Marta Laudani and Paolo Ulian.

Daniele Papuli
Daniele Papuli - necklace ‘Estesa’ , 2007

Triennale Design Museum presenta Gioielli di carta a cura di Alba Cappellieri e Bianca Cappello, la piu’ completa rassegna dedicata al gioiello di carta attraverso i progetti di sessanta designer provenienti da tutto il mondo .

Gioielli di carta - Paper Jewelry - Bijoux de PAPIER  dans ADOR (IT) gioielli-di-carta-foto07Fabrizio Tridenti
Caren Hartley  ring    –    Fabrizio Tridenti- anello/ring 2009 -cardboard, paper, resin, pvc

Piegata, ricamata, intrecciata, cucita, spugnata, plissettata, fustellata, riciclata, incollata, acquerellata, la carta assume decori e forme insospettabili : rarefatte come gli origami di Nobuko Murakami, eleganti come i plisse’ di Janna Syvanoja e di Daniele Papuli o le gorgiere dell’olandese Nel Linssen, fiorite come le geometrie di Sandra di Giacinto o materiche come le texture di Ritsuko Ogura, gioiose come i fiori di Ana Hagopian, i collage di Feroci Design o gli spettri del polacco Andrzej Szadkowski, concettuali come le composizioni di Fritz Maierhofer.

Sarah Kate Burgess - Do it yourself rings
Sarah Kate Burgessdo-it-yourself rings

Il gioiello di carta impone una riflessione sulla preziosità, non piu’ affidata, come nel gioiello tradizionale, ai metalli e alle gemme bensi’ al progetto che rappresenta il filo conduttore della mostra.

Ana Hagopian
Ana  Hagopian (ES)

La vulnerabilità della carta si presta a riflessioni progettuali solitamente distanti dal mondo del gioiello come la sostenibilità, l’ecologia, la valorizzazione territoriale.
Libero dal valore di scambio codificato dal mercato il gioiello di carta esplora linguaggi e temi trasversali a molte discipline: l’ornamento, il colore, la forma, la superficie, le texture.

gioielli-di-carta-foto03 dans Ana HAGOPIAN (ES)Maria Stella Ivana Riggi
Riccardo Dalisi                                    -       Maria Stella Ivana Riggi

A questo scopo sono stati inclusi i lavori di sei designer, che solitamente si confrontano con l’arredo e la luce, che hanno realizzato i loro gioielli di carta appositamente per la mostra : Matteo Bazzicalupo e Raffaella Mangiarotti [deepdesign], Marco Ferreri, Miriam Mirri, Marco Romanelli con Marta Laudani, Paolo Ulian.

01.jpgAngela Simone
Angela Simone - Neckpiece: Scapigliata 2009- Black cardboard, raffia

http://kpnv.files.wordpress.com/2009/05/janna-syvanoja.jpg
Janna Syvanoja (FI)

Opere di : Luis Acosta, Atelier VM, Sarah Kate Burgess, Ela Cindoruk, Riccardo Dalisi, Matteo Bazzicalupo e Raffaella Mangiarotti [deepdesign], Sandra Di Giacinto, Claudia Diehl, Sabina Feroci, Marco Ferreri, Anna Fornari, Maria Rosa Franzin, Noemi Gera, Lisa Grassivaro, Joanne Grimonprez, Ana Hagopian, Andrea Halmschlager, Caren Hartley, Lydia Hirte, Meiri Ishida, Mari Ishikawa, Nathalie Jean, Hu Jun, Nel Linssen, Angelo Lomuscio, Fritz Maierhofer, Beatrix Mapalagama, Miriam Mirri, Nobuko Murakami, Devran Mursaloglu, Kazumi Nagano, Kaoru Nakano, Ritzuko Ogura, Takehide Ozaki, Daniele Papuli, Shari Pierce, Wendy Ramshaw+David Watkins, Erica Spitzer Rasmussen, Ivana Riggi, Romanelli e Laudani, Marjorie Schick, Angela Simone, Peter Skubic, Maurizio Stagni, Deganit Stern Shocken, Janna Syvanoja, Andrei Szadkowsky, Fabrizio Tridenti, Barbara Uderzo, Paolo Ulian, Marion Van Cruchten, Manon Van Kouswijk, Giorgio Vigna, Paper to Pearls, Kiwon Wang, Fiona Wright, Annamaria Zanella, Ina Zeller Bleil e gli studenti del Politecnico di Milano, Accademia di Brera, Accademia di Belle Arti di Firenze.

http://www.modepilot.de/wp-content/uploads/2009/10/nathalie_jean.jpg
Nathalie Jean

gioiellidicarta1 dans Andrzej SZADKOWSKI (PL)gioiellidicarta2 dans Angela SIMONE (IT)gioiellidicarta3 dans Angelo LOMUSCIO (IT)

Ela Cindoruk                           –     Nel Linssen  necklace, 2007       —      Lydia Hirte

Sandra Di Giacinto
Sandra Di Giacinto Necklace: Star rossa/grigia 2008 – Paper

gioiellidicarta dans Annamaria ZANELLA (IT)gioielli-di-carta-foto08 dans Barbara UDERZO (IT)
Noémi Gera                    –  Matteo Bazzicalupo e Raffaella Mangiarotti [deepdesign]

http://blog.planconcepts.com/wp-content/uploads/2010/07/765_11.jpg
ring from Noemi Gera‘s paperjewellery collection (to shop at this address : Redspective.com !)

http://www.modepilot.de/wp-content/uploads/2009/10/giovanna_gariboldi.jpg
Giovanna Gariboldi - Necklace: Filigrana 2009 Paper

http://www.artex.firenze.it/public/caiman/artex/images/2034_medium_brera--kappao,-collana.jpg
Myungshin Ko (Accademia di Brera)- Necklace: Struttura – 2009 – Black cardboard

http://www.modepilot.de/wp-content/uploads/2009/10/kaoru_nakano.jpg
Kaoru Nakano

http://www.modepilot.de/wp-content/uploads/2009/10/kazumi_nagano.jpg
Kazumi Nagano

http://www.modepilot.de/wp-content/uploads/2009/10/kiwon_wang.jpg
Kiwon Wang

http://www.modepilot.de/wp-content/uploads/2009/10/ritzuko_ogura.jpg
Ritzuko OGURA

http://www.modepilot.de/wp-content/uploads/2009/10/manon_van_kouswijk.jpg
Manon Van Kouswijk

http://www.modepilot.de/wp-content/uploads/2009/10/luis_acosta.jpg
Luis Acosta

 

 

Triennale Design Museum – Triennale di Milano
viale Alemagna 6
Milano (Italy)
Inaugurazione 15 settembre 2009

 

BOOK/Catalogue expo :

Gioielli di carta-Paper jewellery- CatEXPO (Milan,2009)-Mondadori Electa

Paper Jewellery/Gioielli di carta – Electa – 2009 -
111 pp + pochette de 6 bijoux de papier prédécoupés
pour les amoureux du bijou en papier : à  AVOIR !
(http://www.electaweb.it/)

 

voir aussi :

* ADOR (Associazione Designers Orafi )

* http://www.frizzifrizzi.it/

* paperfine : bijoux de papier

13/04/2010

EXPO ‘Manon van Kouswijk, ‘Hanging Around’, The pearlchain Principle’ – Galerie RA, Amsterdam (NL) – 22 Mai- 19 juin 2010

Classé dans : Exposition/Exhibition,Gal. RA (NL),Hollande (NL),Manon van KOUSWIJK (NL) — bijoucontemporain @ 2:07

Manon van Kouswijk, ‘Hanging Around’, The pearlchain Principle
« Manon’s work is about moving and replacing as a way of making visible that which the objects around us represent.It is about objects that are found and collected or given away and handed on. They refer to people, places or events, which is usually not apparent from their everyday appearance.
Parts of spoons, plates and bowls, tablecloths and napkins are moved or replaced. The space arising out of this can be filled in again. The spoonlike shape describes the space which a spoon takes up on the table. The ‘half teaspoon’ from a cookbook is reflected as a whole one. Fish knives acquire scales and egg spoons grow together with their egg. Several silver pieces of jewellery can be explained as a puzzle, but when worn the parts come together as a cluster and the original form only remains as a memory.
 »

EXPO 'Manon van Kouswijk, ‘Hanging Around’, The pearlchain Principle' - Galerie RA, Amsterdam (NL) - 22 Mai- 19 juin 2010 dans Exposition/Exhibition 45694570 dans Gal. RA (NL)4571 dans Hollande (NL)

« Within my work I focuss on the value and meaning that everyday objects represent to us.
I am interested in actions and rituals in which these objects take part, like finding, buying, collecting,
receiving and giving. In the works I visualise aspects of their function, of use and wear, and of associations that are connected with them.
The archetypical object serves as a starting point in this process; the outcome and appearance of the work is diverse and ranges from jewellery, cutlery, tableware and textiles to works in paper.
The making process I view as a way of making things visible rather than designing; I stay quite close to the objects in a sense that I work with the materials and techniques that the archetypes I start from have been made with.
The multi- disciplinary approach is essential to my practice. It results in functional designs as well as limited editions of art work, that are all derived from the same sources of inspiration. «  (Manon van Kouswijk)

4559 dans Manon van KOUSWIJK (NL)4560

« My graduation project at the Rietveld academy in 1995 was based on my interest for classical pieces of jewellery, like in this case the pearl necklace. I was intrigued by its rigid and aloof character and felt very tempted to attack it in such a way that other aspects then just its perfect ness became more visible.
To achieve this I used the specific characteristics of the necklace, like the severe order of the pearls and the knots that both separate them, but also hold them in place to make a series of alterations to the piece.

http://marianashuk.com/blog/wp-content/uploads/2010/05/Manon-van-Kouswijk11.jpg

 

One of them was this transparent bar of soap, containing a strand of pearls that slowly comes out the more the soap has been used up. The necklace is born from the soap like a pearl from a shell. (picture 1)
This necklace only consists of the silk threads with the knots that are there to secure the pearls. On the gold lock the word ‘once’ is embossed in Braille (blind writing). (picture 2).  »

Galerie Ra
Vijzelstraat 80
1017 HL Amsterdam
The Netherlands
Phone +31 (0)20 6265100
Fax +31 (0)20 6204595
mail@galerie-ra.nl

http://www.galerie-ra.nl/indexen.html

06/04/2010

« C’EST QUOI UN BIJOU CONTEMPORAIN ? » – SYLVIE LAMBERT

Depuis des années, Sylvie Lambert travaille dans le domaine du bijou contemporain, par la mise en place d’expositions, le suivi d’artistes, la rédaction d’articles et l’écriture d’un gros ouvrage sur la bague dans les années 2000. L’auteur du livre «La bague, parcours historique et symbolique» est actuellement engagée dans la recherche et termine une thèse de doctorat à l’université de la Sorbonne à Paris sur le bijou contemporain … Une thèse laissée en suspens il y a quelques années, un travail élaboré sous un angle complexe, en relation avec la réalité technique du bijou, une recherche approfondie sur les œuvres elles-mêmes, en particulier à travers les vitrines et au fond des réserves du Musée des Arts Décoratifs de Paris, du Victoria & Albert Museum de Londres et du Schmuckmuseum de Pforzheim. Les conservateurs lui ont ouvert toutes les portes, et Sylvie Lambert a pu étudier ces bijoux sous toutes leurs coutures !

ENTRE TECHNIQUE ET HISTOIRE DU BIJOU

C’est quoi un bijou contemporain ? Pour Sylvie Lambert, cette question renvoie immédiatement à cette autre interrogation bien plus large « Qu’est-ce qu’un bijou en général ? ». Les bijoux qu’elle nous montre semblent au premier abord bien loin de la haute joaillerie avec ses matières précieuses. Ils sont d’un autre type, ils ont été réalisés à base de soie, de polyester, de plexiglas, parfois en argent, en or, ou à travers un fossile ! Des bijoux surprenants ! Bijoux impossibles ! Bijoux importables ! Bijoux inconfortables ! Mais alors, de quoi est-il question avec ces objets ?

Dans un dictionnaire, la définition du mot «bijou» se présente comme un objet de parure dont la matière ou le travail est précieux… Pour Sylvie Lambert, cette définition est floue, et c’est bien tout le problème ! Le premier élément qui constituerait un véritable bijou serait donc la matière, et on imagine cette matière plutôt précieuse de par les métaux et les pierres. La valeur financière du bijou est donc accordée en fonction des matériaux, du coût du carat, du temps de travail effectué, et pourquoi pas de l’environnement marketing qu’il faudra développer pour vendre le bijou ! « Mais alors, comment comprendre ce collier de dents et fibres de Polynésie, ou encore ce pectoral en coquillages, graines, canines de porc, fibre et résine de Mélanésie ? » Bijoux ou pas bijoux ? Ces deux «objets d’ornement» ne peuvent exister sans un rituel précis et codé. On ne porte en effet pas ces bijoux pour se faire beau et se rendre à une soirée entre copains, on porte ces bijoux lors de cérémonies bien précises. Ils sont donc pensés et reconnus comme tels en Polynésie ou en Mélanésie… Et, ils ne sont pas constitués forcément d’or, de matières précieuses ! Ils n’ont pas d’environnement marketing ou publicitaire non plus !

Autre piste de définition, la finalité et la destination auxquelles on assigne le bijou : la parure du doigt, du bras, ou du cou. Mais alors, comment établir la différence entre un collier et une cravate ? Entre une collerette et une parure ? Un gant et une bague ? La manche d’un vêtement et un bracelet ? «Eh bien, ça ne marche plus du tout non plus ! puisque la matière n’est pas toujours précieuse, on peine dorénavant à dire qu’un collier est en métal et un vêtement en tissu !»

Autre hypothèse : est-ce que les circonstances sociales au cours desquelles on acquiert un bijou ou décide d’en porter un peuvent avoir une incidence sur sa définition ? «La bague de fiançailles que l’on acquiert le jour de ses fiançailles, l’anneau nuptial le jour de son mariage, la couronne du roi et de la reine le jour du couronnement ou, de manière plus proche de nous, les bijoux que vous avez choisi de porter ce soir, jour du vernissage de votre propre exposition, peuvent-ils nous renseigner sur ce qu’est un bijou ? » Ou encore, faut-il mentionner au contraire les circonstances où on préfère justement enlever le bijou, ne pas le porter… Les moments où on se lave les mains, prend sa douche, épluche des légumes, répare son scooter ou se glisse sous sa couette… Des moments du quotidien qui sont autant et surtout des questions d’usage !

Une définition «floue» du bijou… On n’est effectivement pas très avancé avec les notions de préciosité, de petitesse, de finalité sur le corps ou d’environnement social… Quant est-il des bijoux observés dans des rituels plus proches de nous géographiquement ? Dans la religion catholique, les ornements du pape comme la mitre ou la tiare sont portés essentiellement lors des cérémonies rituelles. En remarquant la dimension et le poids de tels ornements, on imagine bien qu’ils ne sont pas portables en permanence ! Pas vraiment confortables ! Autre concept qui se révèle donc insuffisant pour définir un bijou, celui-ci n’est pas forcément un objet confortable à porter !

En constatant toutes ces analyses, on se doit de reconnaître que le bijou ne peut être étudié que dans un cadre assez large, interdisciplinaire, mêlant bien évidemment la technique et l’histoire de l’art, mais aussi la sociologie et l’anthropologie. Comment donc y voir plus clair ? «En laissant les mots et en partant des objets eux-mêmes, on pourrait, il me semble théoriquement sortir de l’impasse. Partir au contraire de ce que les ouvrages fabriquent me semble se positionner au plus près de la réalité de leurs mécanismes. Avec le bijou, comme avec tout autre objet d’art, nous n’avons pas affaire à un problème de mots, mais d’objets, c’est-à-dire avec une diversité de matières, de fabrications (procédés, outils, gestes) qui impose tel ou tel problème à résoudre techniquement. »

Adopter une autre analyse

Il faut opter pour une autre analyse. Ne pas se contenter d’analyser à travers les vitrines des musées ou par livre interposé. Sylvie Lambert veut privilégier une véritable «archéologie du bijou contemporain !» On dit comme ça à la Sorbonne ! « Aujourd’hui, il me semble que la compréhension technique, c’est-à-dire le fait de partir des objets eux-mêmes, m’a fait d’une part sortir de la démarche historique et de l’interprétation et d’autre part comprendre plus objectivement l’enjeu véritable de ce type d’ouvrages assez surprenants» Une approche de terrain, donc, histoire de comprendre de quoi il est question avec ces objets : les matières, les assemblages, les finalités, les nouveautés en termes d’enfilage, de système d’ouverture et de fermeture, les incidences observables sur la tenue, le maintien, le port, la manipulation. L’auteur fait d’ailleurs régulièrement appel à une créatrice de bijoux pour la guider dans ce décryptage technique.

C’est aussi à travers l’observation méticuleuse, quasi-scientifique des collections des trois musées, à Paris, Londres et Pforzeim que Sylvie Lambert a pu dégager un certain nombre de problématiques ayant une incidence sur les matières utilisées, les procédés, les outils, les gestes, le tout générant des finalités esthétiques tout à fait nouvelles et intéressantes.

Une question intéressante posée dans les années 1970 par les bijoutiers de cette époque : comment fabriquer de la brillance ou de la transparence avec une matière qui n’est pas habituelle au domaine de la bijouterie ? Une bague en plexiglas percé à deux reprises pour un enfilage sur deux doigts. Une autre bague où le cristal de roche a été utilisé, non pas pour le chaton, mais en guise d’anneau !

Autres questions. Autres problématiques autour du bijou contemporain. Comment exploiter une matière naturelle, comme une graine, totalement étrangère au domaine du bijou ? Comment tirer parti d’une matière industrielle, le silicone, non habituelle à la bijouterie ? Comment expérimenter de nouvelles textures pour les métaux, par exemple, selon un polissage plus ou moins appuyé, avec des bains d’acide successifs afin d’obtenir un noircissement de la surface, avec une application d’émail à chaud ou à froid, etc…

Inventer aussi un système d’accrochage nouveau. Pour accrocher la broche présentée, on doit rapprocher le bijou du vêtement, puis le disposer à l’emplacement souhaité puis, par l’intérieur, enfoncer le cercle de caoutchouc. Ainsi «clippée» littéralement au tissu, la broche tient toute seule. Pour désolidariser l’objet du vêtement, il suffit de tirer sur le cordon de satin conçu à cet effet !

Accompagner le bijou par une manipulation particulière… Avant d’enfiler ces trois bagues, il est nécessaire de réaliser un certain nombre de gestes, prendre la boîte fermée, faire glisser les deux formes du coffret, pencher le socle, avant de libérer les bagues en argent… Même démarche avec ce collier de perles emprisonné dans la glycérine ! Pour libérer et enfiler le collier de perles emprisonné dans la glycérine agencée comme un pain de savon, il faut se laver les mains ! « Pour ces deux derniers exemples, on voit combien la manipulation prime sur l’objet final. On gagne en effet en conceptualisation des gestes à effectuer, mais on perd en originalité même du bijou : on se retrouve avec de simples anneaux d’argent ou un banal collier de perles. »

Manon van Kouswijk - pearls necklace in a soap - you get the necklace after washing hands ........ !Manon van Kouswijkcollier de perles emprisonné dans la glycérine ! Pour libérer et enfiler le collier de perles emprisonné dans la glycérine agencée comme un pain de savon, il faut se laver les mains

En effet, dans ce dernier cas, ce n’est plus le collier qui est intéressant, mais l’idée du savon de glycérine qui l’emprisonne ! Le bijou contemporain demeure donc apte à mettre en avant de nouvelles matières, toutes aussi surprenantes les unes que les autres : graines, matières industrielles, métaux, polystyrène expansé, coton, carton, fils… Ces bijoux présentent souvent une grande créativité, un design pertinent, de nouveaux états de surface, de nouvelles couleurs, des effets de teintes inédits, des dégradés inattendus, de nouvelles textures… La rupture volontaire est assumée. Les matières sont étrangères au domaine de la bijouterie, on est très loin des gestes de la tradition !

La rupture s’installe également avec les gestes et les techniques de la bijouterie, puisque les matières sont étrangères au domaine du bijou, on importe les techniques, les outils, les gestes liés à ces nouvelles matières ! On peut aussi chercher à appliquer à ces nouvelles matières les techniques tout à fait traditionnelles de la bijouterie. « Quoi qu’il en soit, toutes ces ruptures qui s’opèrent volontairement au fil de la fabrication, tous ces choix qui se font aux différentes étapes, toutes ces possibilités nouvelles offertes à la seule envie créative des bijoutiers ouvrent donc d’autant la voie à une expérimentation qui se révèle être totalement et absolument infinie. »

Quand un élément naturel ou industriel devient bijou

Le bijou contemporain, c’est probablement avant tout une pratique créative et innovante qui se traduit par une volonté d’expérimentation quasi systématique ! Un autre exemple caractéristique de ces bijoux contemporains est sûrement l’œuf de caille percé et ajusté sur du métal pour constituer une bague. Travail d’une délicatesse totale, on l’imagine, pour percer l’œuf sans le casser en mille morceaux ! «Mais percer quelque chose est en soi une technique tout à fait traditionnelle, vous en conviendrez. En fait ici, ce qui est pertinent, c’est d’avoir importé, dans le domaine du bijou, une matière qui, traditionnellement, n’en fait pas partie. D’ailleurs, on se rend vite compte, que c’est le fait d’avoir opté pour l’œuf de caille qui est intéressant ici et moins l’effet blanc craquelé produit au travers d’une forme ronde, tout compte fait, assez commune. En fait, ce qui me semble tout à fait intéressant ici pour cet objet, c’est de se dire… Bon sang mais oui…, c’est de l’œuf, c’est donc super fragile… Mais qu’est-ce que c’est osé d’avoir choisi un œuf et de l’avoir transformé en bague sans le casser ! Quel tour de force technique ! »

Gilles JONEMANN  bague oeuf
Gilles Jonemann bague oeuf de caille

Des vis en or qui relient un os de vache à une structure de métal. Cette broche qui utilise de manière originale un os animal est plutôt petite, mais elle a été rehaussée par tout un travail assez méticuleux du métal, travail qui la dote, après-coup d’un aspect finalement plutôt précieux. Mais c’est tout de même, l’importation d’un os de vache, matière vraiment peu banale pour la bijouterie, qui reste dans cette pièce, le fait plus marquant.

patricia lemaire- arche-du-temps
Patricia Lemaire – broche « arche-du-temps »

Autre bague étonnante, celle qui présente une pierre ponce retenue par une tige à une hauteur de 12,2 centimètres ! Autant dire que ce bijou n’est pas très pratique à porter ! Mais, la remarque est dérisoire, tant l’objet est surprenant, et c’est bien l’exploitation de la dimension qui est le critère le plus marquant !

Autres matières nouvelles et tout autant étonnantes : des écailles de poissons percées puis enfilées les unes à la suite des autres pour former un collier ! Un fil d’acier avec une perle d’arrêt au point stratégique de liaison, qui relie des fragments d’œuf d’émeu afin d’éviter le recours à un enfilage traditionnel. Pour résumer, une matière inhabituelle enfilée de manière inhabituelle ! Un bracelet composé de bambou et de topazes où les méthodes de la vannerie ont été transposées pour constituer la trame ! Ici, la transposition de la technique de la vannerie dans le domaine du bijou a permis la fabrication d’une structure évidée et ajourée à l’intérieur de laquelle les topazes se déplacent librement au gré des mouvements du porteur. On passe outre les techniques du sertissage !

Gilles JONEMANN collier oeuf d'emeu
Gilles Jonemann – collier oeuf d’emeu

Tina Chow Kyoto bracelet Tina Chow bamboo & crystal « Tokyo » bracelet

Quand un élément industriel devient bijou ! On découvre ici des assemblages surprenants ! Il s’agit de bois aggloméré coupé, taillé, percé, transformé en bague. Les matières sont collées les unes aux autres. Le collage est une technique d’assemblage, et avec ces matières nouvelles, comme le polystyrène expansé et les tubes chromés, cette technique permet d’obtenir un effet visuel contrasté et inhabituel, dû à la juxtaposition de matières d’origines différentes.

Anthony Roussel  - small wave ring
Anthony Roussel  – small wave ring

Eléments industriels et véritables métamorphoses de l’objet… On parle alors de «ready-made» ! Le terme est inventé par les dadaïstes, notamment Marcel Duchamp dans les années 1920 qui présente sa roue de bicyclette sur un tabouret ou son bidet, deux œuvres iconoclastes et très célèbres ! Ici, il s’agit de l’importation d’un objet déjà fabriqué dans le domaine du bijou, par exemple d’une chambre à air de brouette savamment découpée puis peinte en or ! Eléments issus de l’industrie et laissés quasiment tels quel : des goulots de bouteille enfilés les uns à la suite des autres ! Des ressorts transformés en collier et en bague ! Des pellicules photo enfilées également les unes à la suite des autres ! Une punaise qui devient une broche ! Un bouchon de lavabo qui a été moulé pour devenir une bague !

Bernhard Schobinger 1988Verena SIEBER-FUCHS- Collier 1997- pellicules photo
Bernhard Schobinger 1988
Verena Sieber-Fuchs- Collier 1997- pellicules photo

Mise en perspective

Evidemment, on peut se poser d’autres questions. Quand peut-on porter de tels bijoux ? «Avec le bijou contemporain, vous l’avez remarqué, il est nettement moins question de bague de fiançailles ou d’anneau nuptial, donc de bijoux qui mettent les acquéreurs et les porteurs dans l’état de fiancé, dans l’état de femme ou de mari. Ces bijoux se portent en revanche plus volontiers dans des occasions que l’on peut appeler de partenariat : c’est-à-dire soirées, dîners entre amis, vernissages d’exposition ; également pour aller à l’opéra, au théâtre, au cinéma… En somme, toutes ces fois où l’on n’a pas de rôle particulier à jouer» Envie de style. Envie de se différencier de son voisin également. De nouvelles perspectives sociologiques sans doute. On comprend mieux que le bijou contemporain est sans doute une grande affaire de style, ce qui explique cette multiplication de styles personnels et particuliers que l’on observe, d’une part chez les porteurs, d’autres part chez les fabricants eux-mêmes. Mais visiblement, avec ces objets expérimentaux, il semble aussi que l’on manque cruellement aujourd’hui de circonstances sociales qui en permettraient un port plus régulier : on n’est en effet pas tous les jours de la semaine de sortie, que ce soit au théâtre, à l’opéra, en soirée avec ses voisins et ses copains ou en train de visiter une exposition d’art ultra branchée.

Le bijou contemporain, c’est donc bien une problématique avant tout d’expérimentation et de rupture dans le fait de viser une originalité ou une transgression à tout prix et flirter parfois aussi avec la morale, l’exemple de ce collier en silicone tout à l’heure qui représentait les parties génitales masculines !

Cette manière d’envisager la création n’est pas strictement réservée aux bijoux, elle touche bien sûr des domaines très proches comme le vêtement et le design : «Côté vêtement, on observe exactement le même phénomène de rupture et d’expérimentation dès les années 1965 avec le couturier français Paco Rabane. Ici, il n’est plus question de fabriquer des robes avec du tissu, mais d’utiliser le métal en s’aidant d’une technique d’appareillage par anneau appartenant à la bijouterie. La trame se compose de petites surfaces de métal toutes bien similaires et assemblées par des anneaux. Il s’agit d’une robe tout en or, portée par Françoise Hardy en 1968, lors de l’une de ses prestations musicales. Vous avez remarqué le poids : 9 kilos !»

Il est tout de même important de savoir que le domaine du bijou contemporain passe quasiment inaperçu en France depuis son apparition dans les années 1960, au profit d’un style de bijoux issus de la haute joaillerie et de la bijouterie classiques. L’injuste désintérêt de la France pour les bijoux contemporains n’est heureusement pas le cas de nos voisins, Pays-Bas, Allemagne, Suisse, ou Italie exposent plus volontiers ces bijoux. «Question de culture ? Sans doute. Question d’éducation artistique ? Sans doute aussi… on peut dire que cet état de fait a pour seul effet positif de laisser ce domaine plutôt en friche, très peu exploité, sans de vraie théorie pour cerner de quoi il s’agit vraiment… » On mesure combien ce qui se fabrique pour le bijou contemporain semble définitivement tourner autour de la problématique d’une création expérimentale et inédite. On comprend d’autant mieux tout son intérêt en tant qu’œuvre d’art ! « Voici donc un bijou qui a quitté les enjeux autour de la valeur des substances et décadre les gestes traditionnels. Un bijou qui se fait donc moins investiture et plus œuvre artistique au travers d’une pleine et joyeuse expérimentation. Compte tenu de votre orientation plutôt côté métiers d’art, cette conférence avait pour seul et unique projet de vous faire découvrir toutes ces richesses qui existent autour de vous. Richesse dont vous pouvez à présent tirer parti (ou non) dans votre réflexion autour du bijou. »(conférence autour du bijou contemporain, avec Sylvie Lambert, dans le cadre du programme européen Comenius, et du projet «Quand la pierre brute devient bijou !» au LP Jean Guéhenno)

remerciements à Sylvie Lambert , et MERCI à l’équipe du journal « le Mur » du Lycée Jean Guéhenno, merci pour leur compte-rendu de conférence publié et diffusé, et que j’ai entièrement repris ici, dans le but de le diffuser encore et encore !
 
 
BOOK : Sylvie LAMBERT
« La bague,  parcours historique et symbolique »
book - la bague, parcours historique et symbolique - Sylvie lambert
 
 
  »trois musées, à Paris, Londres et Pforzeim » :
* Musée des Arts Décoratifs
107, rue de Rivoli
75001 Paris (FR)
Renseignements au 01 44 55 57 50
www.lesartsdecoratifs.fr
 
* Victoria & Albert Museum (V&A)
V&A South Kensington
Cromwell Road
London SW7 2RL (UK)
+44 (0)20 7942 2000
http://www.vam.ac.uk/index.html
 
*Schmuckmuseum  - Pforzeim
 Jahnstraße 42
im Reuchlinhaus
75173 Pforzheim (Allemagne)
Tél  +49 7231 39 2126
http://www.schmuckmuseum-pforzheim.de/flash/start.html
 
123
 

MODELSCULPT |
Valérie Salvo |
dochinoiu |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Françoise Fourteau-Labarthe
| Aidez les jeunes artistes
| Tableaux de Christian Maillot