BIJOU_CONTEMPORAIN

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10/10/2010

Linge de maison ………. coups de coeur !

Pas seulement l’usage de textiles, mais l’usage des tissus les plus intimes, ceux qui touchent à notre corps, à notre peau, à notre mémoire …. les draps, les vêtements anciens, tirés de la malle aux souvenirs de la grand-mère ….

Aurore De Heusch (« Bijou5″) - « Polochon » collier: Argent 925, coton, dentelles de ma grand-mère, oeillets, fil de ligature et duvetAurore De Heusch (« Bijou5″) - « Polochon » collier: Argent 925, coton, dentelles de ma grand-mère, oeillets, fil de ligature et duvet

Caroline Broadhead - armpieceCaroline Broadhead – armpiece

http://www.preziosamagazine.com/public/temp/art/Monica%20Bongiovanni.jpg
Monica Buongiovanni -  ‘Honeymoon’ 2007 – brooch

Etre
Virginie Bois, collier Être, 2004, drap de famille (2 places) déchiré et brulé

Marie Pendaries - la traine - serviettesMarie Pendariès – le banquet – La traîne II. Collier. Serviettes en coton Maria VUORINEN - 'revelation 2'  - in BOOK '500 necklaces'Maria Vuorinen – ‘revelation 2′ change in the mode of protection – 2005 - length 3,7 meters – polyester blanket, fishing line, cut, sewed – in BOOK ’500 necklaces’

Erin Endicott - Healing Sutra #11 -  Hand Embroidery on Antique Baby Bib Stained with Walnut Ink, BeadsErin Endicott – Healing Sutra #11 -  Hand Embroidery on Antique Baby Bib Stained with Walnut Ink, Beads

Anna Lorich - Pillow rings” pair / sterling silver, cloth, cotton, swarovsky crystal, fine silver, enamel.Anna Lorich – Pillow rings” pair / sterling silver, cloth, cotton, swarovsky crystal, fine silver, enamel.

finalement, après avoir repris draps et taies d’oreillers, le bijou redevient, avec Anna Lorich, petit coussin, oreiller moelleux où reposer sa tête …….

01/08/2010

Mon truc en PLUMES …..

« Mon truc en plumes
Plumes de zoiseaux
De z’animaux
Mon truc en plumes ….
Ça fait rêver…..
 »
(Zizi Jeanmaire)

bijoux en plumes

Arline Fisch, Twill necklace, 1970, Woven sterling, feathers.
Arline FischTwill’ necklace, 1970Woven sterling, feathers

Arline Fisch, Feathers bracelet, 1974, Sterling, leather, feathers.
Arline FischFeathers’  bracelet, 1974 Sterling, leather, feathers.

All Susie Ganch images at Velvet da Vinci Gallery,
Susie Ganch – feathers earrings

http://t1.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcR85qsjxE1tLsMAxgihCErbAScZ6ezaJVETFxEkmjUW1iDtH8j1UA
Antria Prasinou (GR) – ‘Magic Wheel’ – Brooch – Silver, feathers 2009

c’est drôle, la plume n’a pas l’air d’avoir bonne presse dans le monde du bijou moderne. Elle bat de l’aile, si je puis me permettre ….. Si elle apparait, c’est discrètement (boucles d’oreilles, éventuellement bagues), ou alors pour évoquer de suite un coté « cul-cul », monde de filles, houpette, boa et tra-la-la ….

En 2005, le directeur artistique de chez Lemarié, le célèbre (et unique maintenant) plumassier de la place de Paris, a créé une ligne de bijoux utilisant les plumes … il était bien placé pour savoir de quoi il en retournait ! plumes de coq taillées et acérées donnaient des bagues à la présence légère mais à forte personnalité … hélas, plus rien de neuf à l’horizon depuis ….

La plume, sa légéreté, son mouvement, sont évoqués (collier de Kayo Saito,broche d’Isabell Schaupp, bracelet de Joanne Cox, collier de Louise Nippierd ou de Simone Svoboda, jusqu’au collier de virginie BOIS qui rappelle les parures en plumes des Indiens d’Amérique du sud …), mais elle n’est pas franchement utilisée …. en tout cas, je ne la vois pas souvent ! C’est vrai aussi que ça a été tellement galvaudé ! moi, dès que je vois une plume de paon qui pendouille, je m’enfuis en courant !
« C’est au printemps dernier que la Maison Lemarié, réputée pour son savoir-faire de plumassier auprès des grands noms de la mode et de la couture, a lancé sa première ligne de bijoux. Pour sa deuxième saison, la marque, sous l’impulsion de son designer Eric-Charles Donatien, injecte une nouvelle dose de détails décalés et booste son image « bon chic ». Des couleurs qui claquent (fuchsia, rouge carmin, bleu pétrole), des plumes de paon taillées comme des écailles, des plumes de coq affûtées comme des lames, des effets plumeau, des éclairs argentés… Plus que du caractère, ces bijoux ont un look, une «gueule». » (nov 2006, Madame Figaro)

Lemarié- Broche Étoile du Sud en plumes, argent et cristauxLemarié - Bague 'Oursin', plume d'oie, argent et strass - par Eric-Charles Donatien.jpg
Lemarié par Eric-Charles Donatien- Broche Étoile du Sud en plumes, argent et cristaux 
Lemarié par Eric-Charles Donatien - Bague ‘Oursin’, plume d’oie, argent, strass (merveille !)

« Des plumes aux noms « exotiques », mais dont l’origine est parfois plus prosaïque. Comme le «marabout» qui se trouve être en fait du duvet de dinde… parce que «duvet de dinde, ça évoque plutôt la couette ou l’oreiller, ce n’est pas très ‘glamour’», confie Eric-Charles Donatien. Mais il y a aussi une autre explication : c’est que le commerce la plume – comme celui des peaux et fourrures – est régi par la Convention de Washington, qui pour résumer, le restreint aux oiseaux dont on mange la chair, c’est-à-dire principalement pour, la maison Lemarié, coqs, oies, faisans et autruches. Les plumes d’autruche proviennent d’Afrique du Sud et de pays d’Amérique du sud, comme celles de nandous, beaucoup de plumes viennent également d’Asie. Des provenances qui nécessitent une grande vigilance. «On jongle  avec ce qu’on trouve sur le marché, et le stock de la maison», conclut Eric Charles-Donatien. …. chez Lemarié, on s’efforce de «casser certaines idées reçues sur la plume», notamment celle qui l’associe systématiquement au spectacle sexy. Avec la ligne de bijoux, qu’il a créée depuis 2005, Eric Charles-Donatien, a voulu que par le biais «d’ un travail graphique et technique inattendu (…) la plume  devienne objet de design».  Une collection  réalisée avec l’orfèvre Goossens, qui fait partie, avec Lemarié, des sept ateliers d’art rachetés à partir du milieu des années 1990 par Chanel : le parurier Desrues, le chapelier Michel, le brodeur Lesage, le bottier Massaro et l’atelier de création de fleurs artificielles Guillet. Une façon de faire vivre ces métiers devenus rares et de moins en moins enseignés. Chaque atelier continue à travailler pour d’autres maisons de couture et a été incité à développer des activités complémentaires, comme l’école de broderie de Lesage ou les collections de bijoux de Lemarié. » (Danielle Birck-Article publié le 25/02/2008)

FIFI LA FERRAILLE- été 2008- collier en plumes de coq, pvc,Betony Vernon,  bague plumes
Fifi la Ferraille- été 2008- collier en plumes de coq, pvc- pièce unique
Betony Vernon,  bague plumes

Mikala Mortensen- necklace- silver, feathers
Mikala Mortensen (DK)- necklace- silver, feathers

Christine Bossler -  -  Distance -sterling silver, copper, brass, music wire, silicone, feathers - 2001Christine Bossler - Distance - 2.jpg
Christine Bossler – ‘Distance’ – silver, copper, brass, music wire, silicone, feathers – 2001

COLLIERS d'AILLEURS- Annie Mesplet- été 2008- lien cuir Touareg, plumesEric Halley- bo plume- 1997 - LEGER
Annie Mesplet-‘Colliers d’Ailleurs’- été 2008- lien cuir Touareg, plumes
Eric Halley- b.o. plume- 1997

Eric Charles-Donatien- bague 'Spirale' pour LemariéGroupe Arcanes - Louise Barthélemy -sillon_de_plumes_objet_de_main_argent_et_plumes_2003_
Eric Charles-Donatien pour Lemarié – bague ‘Spirale’
Louise Barthélemy (Groupe Arcanes) – sillon de plumes, objet de main – argent, plumes 2003

deux superbes créations très modernes, sans le coté « ethnique » ou « frou-frou »

Jill Baker Gower - 'glamour gem' locket brooch- sterling, feather boa, mirror & plastic gemLigia DIAS  yoox - bracelet plumes- détail 2ring_a_day-  de 'mikeandmaryjewelry'
Jill Baker Gower – ‘glamour gem’ locket brooch- sterling, feather boa, mirror & plastic gem
Ligia DIAS  – bracelet plumes, cuir & chaine
mikeandmaryjewelry  ring_a_day  challenge

Cécile BOCCARA - collier plumesPascale Frey- b.o. 'éventails' plumes de paon
Cécile Boccara (FR)- collier plumes
Pascale Frey (FR) b.o. ‘éventails’ plumes de paon

Mon truc en PLUMES ..... dans Anne-Cecile MESPLET (FR) 38092_1245076945562_1788546471_437641_6840688_n
Patricia Lemaire -  bague ‘Lumière 1′ – 1999 défilé Hte Couture C. Rouxel 

Patricia Lemaire- Volutes manchette
Patricia Lemaire- « Volutes » manchette -Parure de bras- cuivre émaillé, maillechort patiné, plumes d’autruches teintées et frisées   emoticone

Patricia Lemaire - L'AIR - bague  maillechort, plumes, inox
Patricia Lemaire – ‘L’AIR’ – bague  maillechort, plumes, inox

[13.jpg]

Dominique Thomas-Vansteenberghe -(BE) parure en argent, caoutchouc et plume de faisan

la plume évoquée par d’autres matériaux :

Kayo Saito - necklaceKayo Saito - necklaceNoriko Yamaguchi paper jewelry
Kayo Saito – necklace & detail
Noriko Yamaguchi – paper brooch

isabell schaupp_monatsbrosche_16 sept09Joanne Cox - Jewellery on the body
Isabell Schaupp monatsbrosche sept09
Joanne Cox - Jewellery on the body

Louise Nippierd - fallen fowl - 1998Radek Szwed
Louise Nippierd - fallen fowl – 1998
Radek Szwed - bracelet

Simone Svoboda - textile (feutre) plastiquevirginie BOIS collier taffetas
Simone Svoboda – textile (feutre) plastique
Virginie BOIS collier taffetas (textile)

 

ET ……. à ALLER VOIR ABSOLUMENT ! sur le blog de Patricia Lemaire, une publication de ses bijoux en plume ! :-)

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26/07/2010

Virginie BOIS – l’OR vous va si bien …………

Classé dans : France (FR),Reflexion,VIDEO,Virginie BOIS (FR) — bijoucontemporain @ 16:22

Exposition ‘Tout Doré’, aux Ateliers de Paris, rue du Faubourg Saint-Antoine à Paris (25 sept-15nov 2008)

Entre mode, bijoux et design, des créateurs démontrent avec brio leur capacité à intégrer l’or sous toutes ses facettes
……….. là se tient une femme au décolleté paré de bijoux improbables : de fines feuilles d’or appliquées au pinceau ornent son cou. Une idée originale de Virginie Bois.

Virginie BOIS - l'OR vous va si bien ............ dans France (FR) 510

« « Créer un bijou c’est avoir envie de définir l’autre à travers soi même. C’est se mettre en quête, tel un aventurier. En quête de rêves, d’espoirs, d’envies, de besoins. C’est explorer l’Homme dans sa subtilité et dans sa matérialité. C’est aussi céder à la fascination de la parure du corps. Fabriquer un bijou c’est être dans l’acte de faire avec la matière. C’est tenter de faire dialoguer une matière avec une intention. C’est se mettre au service de ce qui est là. »Virginie Bois travaille inlassablement sur les petits moments de vie. Avec délicatesse, elle collecte, accumule, puis anoblit les matières qui lui sont proches pour créer des sculptures intimes et affectives. Elle nous offre sa vision du monde, en conscience des matériaux qu’elle utilise et du sens de leur mise en œuvre, elle rend compte de ce qui est universel : la fragilité, la tendresse, la préciosité, le doute. A partir d’une feuille d’or, elle raconte les mouvements du corps et souligne la fragilité de la matière » (Virginie BOIS, bijoux)

3-1-1-1 dans Reflexion
Virginie Bois

Exposition « Bijoux-Sculptures, L’Art vous va si bien » la Piscine de Roubaix, 2008 :

« À partir de deux artistes présentes dans cette exposition, Virginie Bois et Marie-Ange Guilleminot, …. montre comment on peut approcher d’une autre manière le sujet du bijou.
Afin de présenter un panorama qui soit le plus complet possible en ouvrant de nouvelles perspectives aux visiteurs de l’exposition, nous avons donc souhaité aller “hors frontières” et montrer comment d’autres artistes actuels ont pris à bras-le-corps le sujet en «dématérialisant» le concept de bijou.
Un bijou peut se porter ostensiblement, mais on peut aussi vouloir le cacher. Sa préciosité devient alors un “trésor” que seuls connaissent celui ou celle qui le porte, celui ou celle qui l’a inventé. On rejoint là une idée chère aux dandys des temps anciens qui portaient des baleines en or dans leur col de chemise. Des artistes contemporains ont développé cette conception et créé leurs propres histoires. Un bijou, c’est essentiellement la présence de l’autre sur soi, transmis d’un patrimoine familial ou cadeau d’un être aimant. L’artiste peut décider de nommer bijou un objet et lui donner ce statut. Ainsi, comme le souligne Marie-Ange Guilleminot, on pourrait imaginer de donner ce statut au parfum d’un savon, qui devient ainsi parure-présence éphémère entre deux êtres complices. Virginie Bois l’a conçu avec de la fumée ou de la glace. Nous présentons dans cette exposition une oeuvre qu’elle a réalisée il y a cinq ans pour un mariage. On lui avait commandé un bijou. Elle a alors proposé une feuille d’or qu’on applique sur la peau. Ce bijou ne vit que s’il est porté. Il change jusqu’à disparaître complètement. Seul le temps le vole inéluctablement. C’est une préciosité qu’on ne peut garder, un bijou qu’on oublie aussitôt après avoir choisi où l’appliquer. La feuille agit, impliquant naturellement une attitude de dignité devant ce qui est un symbole, une idée, une histoire. Seul le regard de l’autre révèle sa présence. L’art vous va si bien…
Cette exposition invite des artistes, peintres, sculpteurs, vidéastes… et non des créateurs de bijoux. Virginie Bois est officiellement plasticienne. Elle invente surtout des objets petits créés autour du corps, c’est ce qu’elle appelle être “bijoutière”. Elle tient à se situer à la frontière des définitions. Elle travaille sur ces petits moments de vie. Elle nous offre sa vision du monde en rendant compte de la fragilité, du précieux et du rêve entre les êtres.
Autres histoires de bijoux… Même si elle n’exclut pas le bijou classique, Marie-Ange Guilleminot s’intéresse avant tout au lien entre son travail et l’objet. C’est ce dernier qui décide de lui-même, c’est de lui que naissent les langages des formes à partir desquelles elle peut éventuellement donner le statut de bijou. Pour elle, il est sur ou sous, apparent ou caché. Ainsi le centre de la construction d’un paravent fermé, invisible forme ronde au dessin de labyrinthe, gagnera un double statut en devenant aussi bijou sous une forme plus réduite enfin exposée. La cheville en argent d’un portant de kimono réalisé en verre, ainsi révélée par la transparence, pourra aussi devenir bijou. Chaque élément des objets dont elle se sert pour ses performances est pensé dans une forme jolie d’où il peut renaître de cette manière si elle le décide. C’est une inspiration à retours. Cette question du détail et cette idée de l’échelle par rapport au corps fait partie intégrante d’une oeuvre où tout communique et se répond. Elle aime l’idée de créer un bijou avec la liberté de penser qu’il est porté ailleurs ou autrement. Ainsi un texte devient bijou qui est lui-même l’histoire de l’objet. Borges n’est pas loin. Les qualités du fil d’araignée, dit-elle, sont étudiées par les militaires américains qui ont testé son incroyable résistance.
Marie-Ange Guilleminot imagine donc un hamac pour ces soldats, qui devient, en modèle réduit, une légère broche simplement posée sur sa robe. Sa robe à émotions fut une réponse au collier de perles que lui offrit sa grand-mère. Trop classique et connoté, elle le défila pour en garder la plus grosse perle qu’elle attacha à un fil de sa robe. Lors d’une intervention dans un jardin la perle tomba et se perdit, laissant libre cours à une future histoire d’un prochain bijou.
L’art vous va si bien… » (Marc Pottier)

 

http://www.dailymotion.com/video/xcd2ia

24/07/2010

MIAM ! des bijoux ! …… CHOCOLAT & C°…

 » While examining the psychological and sociological potency of chocolate ….. » (Anika Smulovitz)
en tout cas, si ce n’est le chocolat, qui inspire enormément (et particulièrement celui servi aux soirées de « l’Ambassadeur » ….. ;-) …..), la denrée alimentaire, détournée, inspire, et aspire à son rôle de bijou …. le stade « collier de pâtes » est largement dépassé, actuellement, un repas complet est possible, des « antipasti » au dessert ! quant ce n’est pas ce qui reste après un bon « gueuleton » qui nous est servi comme bijou … n’est ce pas Patricia Lemaire ???!!? emoticone

En tout cas, le thème a l’air d’être dans l’air du temps : voir le projet « Aesthetic Nutrition » d’Ana Cardim (juillet 2010) que je viens de trouver dans la dernière newsletter de Klimt02  : « With her project ‘Aesthetic Nutrition’, Ana Cardim seeks attention for the idea of the difference in quantity, and levels of value, between the esthetic value of gold and the value given to the basic human need for food. »

 

« I want to call attention to the power, importance, and beauty of   food. In our culture of  fast, disposable, and store-bought food, we often misunderstand our relationship to what we eat » ( Venetia Moushey Dale, in « 500 necklaces » book)

Venetia Moushey Dale - copper, BEANS necklace - 2003
Venetia Moushey Dale – copper, BEANS necklace

Mouche caramel/ caramel beauty spot   by Manolya KonukManolya Konuk- Mouche caramel/ caramel beauty spot (patch)

`Mute language` was used in the17th century by European aristocracy, as a way to talk with symbols rather than words. This beauty spot was a way to signify the intentions and dispositions of lovers.
Placing on the face or breast each have different meaning. As a finery made from caramel, the sweet jewel becomes a temptation to be eaten from the body itself. // Langague muet du XVII ème siècle, les mouches étaient le moyen de signifier ses intentions et ses dispositions. Ici de parure, le bijou sucré se fait tentation (Manolya Konuk- en vente à la Tate gallery)

  http://3.bp.blogspot.com/_u1lW7hUL1zA/S0bApUSxmSI/AAAAAAAABvA/peAoBf_4XNc/s400/Polly+Wales+and+Lina+Peterson-+made+of+Bread+and+Steel+_o.jpg
Polly WALES (UK)- bread ring  (MIAM !! YUMY !!;-) )

Marie Pendariès - BREAD giant neckpiece !!Marie Pendaries – ‘La traîne’ Collier. Pain de mie

David Bielander - Wiener & Weisswurst, 2009. Necklaces. Wood from original Thonet chair David BielanderWiener & Weisswurst, 2009. Necklaces. Wood from original Thonet chair

MIAM ! des bijoux ! ...... CHOCOLAT & C°... dans Ana CARDIM (PT)
Stephanie Hensle (DE)- ‘MEAT-LOVER’

« Meat. The word alone polarizes. For some it represents the sensuous, the erotic, life and carnal lust. For others it arouses associations of morbidity, decay and death. In its archaic and raw state it triggers aversion in many, but is welcome when served as a fragrant roast. It is peddled in discount shops and bargain counters, or traded for 200 euros per kilo.  Delving into these contrasting worlds, Stephanie Hensle explores the luxury of meat in context of adornment, indulging our lust for both on many levels. Inspired by the art of butchery, she packs resins, jewels and other traditional jewellery pieces into sausages and pâté. Throughout she redefines not only a typology for jewellery but also our relationships to creating and acquiring it. The act of slicing („100 grams of brooch, please“) defines the pedant or brooch pieces while addressing the system of value associated with jewellery. Typical sausage netting, meat hooks or skewers become fasteners attaching the pieces to the wearer. Left over pieces are wrapped like cold cuts for the purchaser‘s consumption.  A third group of pieces reflects on the human body as meat. Neck and body pieces hang like detached organs or mysterious growths. Cut open, they allow a glimpse into the skin-colored insides. And remind us, that the line between beauty and disquiet is fine yet elegant. » (Stephanie Hensle)

Emmanuel Lacoste  Ring: Chair (Flesh) 2009  22k gold, beef meat  The usual diamond is replaced with meat, as a metaphor of the human body preciousness Emmanuel Lacoste  Ring: Chair (Flesh) 2009  22k gold, beef meat  The usual diamond is replaced with meat, as a metaphor of the human body preciousness

chips-retouche_modifie-2 dans Anika SMULOVITZ (US)
Stéphane Landureau Collier “Chips’n Chic”, chips de dinette en plastique, argent, 2002 

[materiamorfosi_pasta.jpg]
Margherita Marchioni - collana di pasta

40 dans Barbara UDERZO (IT)
Margherita Marchioni fruit collection

Ana Cardim Ana Cardim

402 dans Claire LAVENDHOMME (BE)
Hilde de Decker (BE) – organic rings

Hilde De Decker- veggie ring
Hilde De Decker – veggie ring

Luisa Bruni, “...e non è più occidente” Luisa Bruni - anelli « spezie » « …e non è più occidente »

 dans COUP DE COEUR dans David BIELANDER (CH/DE)
Hsiang-Ling LU – Rice piece  - rice, resin, threads

« For this assessment, I put new material and technique into my work. For fixing the fragility, I add resin with rice, for the replacement of fabric and rice sheets I made previously. I want to keep the delicate detail and the smooth texture of rice » (Hsiang-Ling LU)

5_rizcollier.jpgFanny Agnier - collier riz – argent, riz (silver & rice)
Fanny Agnier -« grenades » de riz (pour un mariage « explosif »)

frédérique Trinquese- Bracelet pelures de pommehttp://thecarrotbox.com/news/2008/0325.jpg
Frederique Trinchese- bracelet pelures de pommes (gauche)
Virginie Bois – bague en peau d’orange (droite)

http://www.designboom.com/contemporary/poorjpg/309.jpg
Leonor Hipolitowrapping foil ring & necklaceRéception chez l’ambassadeur …………….. ;-)

Le collier de la reine/ The queen necklaceManolya Konuk – ‘Le collier de la Reine’ – Here, perhaps more than in the other pieces, the material has taken up all importance. The queen necklace was the necklace of Marie Antoinette and hence can be seen as a prelude to the French Revolution. Symbol of excess and decadence, this jewel, never worn, caused the demise of the French Monarchy. Playing with words again, this chocolate abundance can provoke a ‘’crise de foi(e)’ which can be translated both as ‘‘sick by food’ as ‘‘loss of faith’.

 

kette_close_neu dans Emmanuel LACOSTE (FR)Jeannette Jansen utilise des papiers d’emballage de chocolat pour sa collection “Chocolate Eater. Réalisées à la main, on peut même lire le nombre de calories que l’on porte en bracelet, collier ou boucles d’oreilles !

http://comeunagazzaladra.files.wordpress.com/2011/01/geri_nishi.jpg
un gelato ??? collier Geri Nishi 

uderzo_chocolate.jpgBarbara Uderzo – bijoux en chocolat - ‘ruggine’ (rouille) & ‘boules’

http://static.blogo.it/designerblog/barbara-udenzo/BarbaraUdenzo.jpg

This jewellery collection is created in chocolate; necklaces, bangles and rings –designed specifically as romantic items for couples to eat together. Small, handcrafted production runs.
RUGGINE: Rusty iron in appearance, these are created using an old confectionary technique that uses cocoa powder dusting in its preparation.
BOULES: These are chocolates covered in an edible gold leaf foil effect.

http://fuorisalone.it/2007/photos/fs06fotothB243000016,391.jpg
Barbara UderzoLiquirizia e marshmallow da indossare

Barbara Uderzo - glucogioiello- candy chain 2003 - marshmallows
Barbara Uderzo – glucogioiello- candy chain 2003 – marshmallows

« …… Oltre al cioccolato, citato nel titolo, il visitatore potrà ammirare anche i “Glucogioielli”, collane e bracciali realizzati alternando caramelle scelte, quali marshmallows, liquirizia, gommosetti, fruits….come nel caso della collezione “Candy Chains”; mentre per quanto riguarda la collezione “Uno Vero” è presente un’originale accostamento della materia alimentare, in un unico elemento in pietra dura irriconoscibile alla vista.« 

Anika Smulovitz Chocolate jewelry installation Catherine Clark Gilbertson
Anika Smulovitz - Chocolate (a collaboration with artist Catherine Clark Gilbertson) -2002 – Ferrero Rocher chocolate wrappers

« This body of work explores human interaction with objects, specifically the interaction of our lips with objects. While examining the psychological and sociological potency of chocolate in the pieces entitled Love Tokens, I became aware of the sensual power of our lips. This culminated in Chocolate, a collaborative interactive installation comprised of a series of impressions made in the gold foil wrappers of Ferrero Rocher chocolates. The impressions are of puckered lips or teeth. In its use of repetition, mass quantities of « faux » gold foil, reference to chocolate and to the mouth, the installation speaks of consumption, indulgence, passion, and consumerism. » (Anika Smulovitz)

Smulovitz Anika Chocolate Jewelry
Anika Smulovitz -Love Token (wedding bands) Ferrero Rocher chocolate wrappers 2002

Anika Smulovitz Chocolate jewelry choker necklace
Anika Smulovitz -Love Token (choker) - 2002 – Ferrero Rocher chocoate wrappers, wood, brass

Anika Smulovitz Chocolate jewelry rings
Anika Smulovitz -Love Token – rings

 dans Fanny AGNIER (FR)
Tatjana Panyoczki - ‘tutti frutti in pink’, brooch, 2010
and NO, you can’t eat it !!! it is made with … pom poms … waxed !

chocolate_rings_web dans Francesca di GIAMBERARDINO (IT)
Ambre France (UK) – « Eat me », « Suck me »… rings

« Diamonds are girls best friends! But chocolate wins the second place, so this is the perfect combination: chocolate and jewels! An idea from Ambre France (UK) who creates funny rings in chocolate! Mmm, I can’t wait to taste them, ops, I mean to wear them! «  (site « JewelleryScape« )

http://www.designboom.com/cms/images/ridcue/haunt02.jpg
Ted Noten – ‘haunted by 36 women’ exhibition - ‘chocolate hooker rings’

 

«  Gioielli da mangiare! Cathy, una giovane studentessa di arte, che ama creare bijoux e li presenta nel suo blog “La prochaine fois” Tra i suoi lavori, troviamo accessori realizzati con la frutta secca, l’idea da cui sono nati è curiosa: Durante un viaggio in Francia, Cathy ha assaggiato la frutta  essiccata e in particolare ha molto apprezzato il kiwi. Ritornata a casa, ha cercato questo tipo di frutta nei negozi americani ma non ha trovato niente del genere. Ha deciso allora di acquistare un essiccatoio per realizzare da sè queste dolcezze. Prima di mangiarsele però, Cathy le fotografava e, osservando la bellezza di queste fettine di frutta, ha deciso di sperimentare qualcosa di nuovo. Nascono così anelli e collane prodotti con le mele “Granny Smith” oppure “a base” di fettine di pera o di patate dolci. (« irisjewelry.it »)

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Cathy (blog “La prochaine fois”) - dried fruit jewelry project – Granny smith apple ring

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Cathy (blog “La prochaine fois”)pear ring – necklace

« The fruit has been sealed, with either lacquer or wax. I wanted to see if these would hold up better/longer than the raw ones. However, I’m not a fan because it changes the meaning of the pieces somewhat – being sealed, they stop being about the moment and instead go into the preservation. And wax = bad because it just flakes off. I’m still on the hunt for different ways to treat the surface!« 

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Cathy (blog “La prochaine fois”)Sweet potato necklace

Noémie DOGE (CH)  collier, pomme-de-terre, argent et cotonNoémie DOGE – ‘KRIELTJES’ collier, 2005, pomme de terre et argent

« Ce que je cherche à donner à mes objets, c’est ce que je ne trouve pas dans les parures des bijoutiers traditionnels: une richesse qui ne vienne pas de la préciosité des matériaux mais de la force visuelle, primitivement symbolique de l’objet. » (Noémie DOGE)

sans titre, 2008, pomme-de-terre, argent et coton by Noémie Doge, artiste plasticienne
Noémie DOGE   collier, 2008, pomme-de-terre, argent et coton

Julie Usel - Julie Usel from Geneva is doing her master degree at the Royal college of Art in London. Her work is now in Portugal at the “Steinbeiser” gallery in Lisbon until the 6th November. A collection of colored and unique jewelry made out of potatoes.   Julie Usel (CH) patates séchées et teintées

« You can bake ‘em or fry ‘em, hash ‘em or mash ‘em, and now… you can wear ‘em! Swiss jeweller Julie Usel has made the starchy tuber even more perfect with her dried and dyed potato rings. »

Helena Johansson - Feb 2010 - the potato jewelHelena Johansson - April 2010 -   The Potato Jewel has started to grow.
Helena Johansson – The Potato Jewel (Feb 2010 a then April 2010)

alimentaire- Patricia lemaire - Broche peau de  melonPatricia lemaire - Le temps des cerises- 1200 queues de cerises !
 Patricia Lemaire - Broche peau de  melon
 Patricia Lemaire - Le temps des cerises – 1200 queues de cerises !

Tanya Shin - made from organic like pomegranate seeds, passionflower,lemo, pomelo...parfum- tanya shin
Tanya SHIN (IL) – pomegranate seeds bracelet — parure de tête, oranges séchées

6 dans Frederique TRINCHESE (FR)
Claire Lavendhomme – « Le plus profond c’est la peau » 2009. Broche. Argent, photo, résine, citron

 

« Pommes de JONG » (Jacqueline de JONG, NL)

Klik op afbeelding om het venster te sluitenKlik op afbeelding om het venster te sluiten
Jacqueline de JONG, NL‘pommes de jong’ – 2009  varying sizes cm – jewelry – mixed media (gold-dipped potato skin

« For her current exhibition, de Jong has created a series of potato bijoux, « Pommes de Jong. » They consist of potatoes laid out to dry until they are totally shrivelled, and then dipped, roots and all, in a bath of molten gold, with surprising results – jewel-like objects in weird and wonderful forms.
Her interest in integrating the humble potato, which she cultivates in her garden in France, into her art, began in 2001 with her series of paintings inspired by Malevich, as the hair of The Farmer’s Wife (« Potato Hair »). This was followed in 2002 by a painted dialogue (« Harvest ») with the pioneering Russian artist.This theme continued with « Aardappeltaal’ (Potato Language), a collaboration with Jennifer Tee at the Van Abbe Museum in Eindhoven in 2003. In 2006, participated in the Biennale di Ceramica dell’arte (curated by Roberto Orth), in Albissola, Italy, with an installation of ceramic objects of « baked potatoes » for the home and garden of the Danish artist Asger Jorn (1914-1973).
« 

Francesca di Giamberardino  "la caramella" Francesca di Giamberardino  – ‘La Caramella’ – candy -yellow gold-silver- Murano glass pearls

113401 dans Geri NISHI (CA)
Yoko SHIMIZU« coffee-ring »  silver, coffee, resin (Galerie Slavik)

bon, maintenant, on se boit un petit coup ?

Katharina Ludwig - ice jewels Katharina Ludwig – ice jewels

http://irisjewelry.it/files/2010/03/gioielli-by-yoav-kotik.jpg
Yoav Kotik

513 dans Helena JOHANSSON (SE)
Mason Douglas  (US) soda can rings

aesthetic+nutrition1 dans Hilde De DECKER (BE)Aesthetic+Nutrition2 dans Hsiang-Ling LU (Taiwan)

 project ‘Aesthetic Nutrition’, Ana Cardim

« How does nutrition, on a socio-economic level and in its’ most basic form, relate to the aesthetic values of today’s society? This question can only come from Ana Cardim, who has a passion to make interactive, sociable jewelry-art. This takes shape in her recent project “Aesthetic Nutrition”.
The project consists of a video, projected on a wall, three heaps of rice, chopsticks and three bowls containing one, two and three hand-made rice grains. Each grain is made from pure gold, weighs half a gram, and has the economic value of about 15 kilos of eatable dry rice. (How many grains would that be?) In total, the project exists of three grams of gold, enough for a beautiful gold ring, and 90 kilo’s of rice, which can provide a meal for 1800 people! In the video you’ll see a girl trying to eat it all… Everyone that visited ‘Aesthetic Nutrition’ was given a cup filled with delicious rice-pudding.
With her project ‘Aesthetic Nutrition’, Ana Cardim seeks attention for the idea of the difference in quantity, and levels of value, between the esthetic value of gold and the value given to the basic human need for food.
I am glad this project touches the subject of discrepancy in value and quantity from an aesthetic point of view. The rice-colored, ceramic bowls that contain the golden grains, are shaped like up-side-down rice heaps and make a good visual contrast with the actual heaps of rice. The chopsticks both separate and connect the two, underlining the visual link. The video shown on the wall, completes the display. The action of handing out cups of rice-pudding causes the viewer to connect to the exhibit. How can you resist thinking about the subject, when looking at the serene beauty of the whole set-up, whilst eating yummie pudding!
The launch of the ‘Aesthetic Nutrition’ project happened on the 6th of July, and was commissioned by Bypass, an art magazine that invites artists to write about their work. The second magazine is due to be released in October 2010 and will contain an extensive article by Ana Cardim.
‘Aesthetic Nutrition’ was held in Appleton Square, which is a multivalent space geared towards diverse artistic manifestations and towards the sharing of multidisciplinary experiences. It was the first time that they had work on display by a jewelry designer! » (Broes van Iterson)

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(anacardimproductions)

23/06/2010

Se jouer des corps pour se parer de liberté : Du bijou contemporain comme espace de normativité – Alexandre Klein

Résumé -

« Derrière l’apparent oxymore, la notion hybride de résistance_adhérence annonce sa fécondité. Performativité d’une notion qui, faisant écho au concept philosophique de normativité, précise les modalités du jeu que le je entretient avec les normes dans l’acte de création. Effectivité d’un couple improbable au travers duquel se déploie la liberté du sujet moderne dans son entrelacement avec le monde. L’union duel de la notion invite à la nuance et à la finesse, évitant l’écueil d’un choix d’engagement se réduisant à un extrême ou l’autre. Comme nous le montrent les créatrices de bijou contemporain telles Virginie Bois et sa série sur les draps, Françoise Jacquey et Valérie Larrondo d’Oncle John et leur série de bijoux blessants, ou encore Sophie Hanagarth et ses bourses, mais aussi le créateur Stéphane Landureau et son collier Dialyse, la résistance aux normes, de la joaillerie ou du corps, s’effectue dans un jeu nuancé où les positions radicales se troublent, au profit d’une liberté visqueuse qui colle aux corps des libertaires autant qu’aux doigts des conservateurs. Ainsi s’ouvre des «caisses de résonances» essentielles, ainsi que l’explicite Isabelle Stengers, à la survie du sujet humain contemporain, témoignant du potentiel de l’art à être l’une des rares pratiques sociales à permettre encore de lutter contre la normalisation galopante. Ce sont ces pistes de friction des corps et des représentations que nous explorerons afin de préciser la richesse de cette notion en chantier de résistance_adhérence, qui de la création à l’éthique dessine le chemin d’une liberté toujours à cultiver.« 

 

 

« Nous ne manquons pas de communication, au contraire nous en avons trop, nous manquons de création. Nous manquons de résistance au présent .  » (Gilles Deleuze et Félix Guattari) 1

Notions issues de la physique des matériaux et de la mécanique appliquée 2, la résistance comme l’adhérence ont acquis avec le temps une connotation politique marquée, en France au moins, d’un brin de Seconde Guerre mondiale. Couple de possibles semblant résumer la position du sujet face au monde, ces deux notions ne sont que les miroirs de l’absence de nuances dans la création d’une identité et d’une position subjective qu’elle soit politique ou existentielle. Elles caricaturent en fait l’engagement politique, mais plus largement l’interaction du sujet humain au monde. Si la résistance était à l’origine une non-action, une force qui s’oppose au mouvement, un refus d’agir, elle est aujourd’hui pensée – et la résistance française face à l’invasion nazie n’y est pas étrangère – comme réaction, comme action de refus, bref comme un combat… une action. Ainsi, la résistance apparaît toujours-déjà comme un paradoxe, puisque toute résistance à quelque chose implique un rapport à ce quelque chose, une connaissance, une admiration, un rejet, peu importe, mais un rapport. La résistance implique a priori ou a posteriori une certaine adhérence avec ce contre quoi on souhaite résister.   C’est en ce sens que la notion de résistance_adhérence se présente comme un outil heuristique pour le philosophe. C’est en ce sens que travaillent les bijoutier(e)s contemporains qui tentent de renouveler, sans s’en extraire, les codes et usages de la bijouterie classique. Á la croisée de ces deux approches, nous souhaitons donc mettre en lumière la fertilité de cette notion qui reste à penser.

De la normalisation comme modèle

Les travaux menés par les philosophes de tradition française 3 nous avaient en effet conduits à une certaine impasse. D’une part, Georges Canguilhem (1904-1995) avait mis en lumière, dès 1943 4, la qualité fondamentale de la vie qu’est la normativité, la création de nouvelles normes, seul outil apte à déjouer la mort qui dès notre naissance croît en nous, reprenant ainsi l’intuition du médecin français Xavier Bichat (1771-1802) qui en 1800 définissait la vie comme « l’ensemble des fonctions qui résistent à la mort » 5. Á la suite de cette philosophie biologique, Michel Foucault (1926-1984), élève de Canguilhem, avait lui mis l’accent sur l’indéfinie normalisation qui touche notre société. Á la fois extension et exhibition de la norme, la normalisation est un processus à l’œuvre dans les sociétés occidentales contemporaines visant à la régulation et à la gestion des populations par l’adoption de comportements, d’habitus, de gestes, de postures et de représentation communes. Foucault avait ainsi produit la genèse de la biopolitique 6, forme de gouvernementalité des corps et des vivants qui qualifie nos sociétés contemporaines, montrant comment le capitalisme bourgeois et le libéralisme politique 7 favorisaient à leur profit l’adoption par les individus d’une norme unique d’existence et ce afin de mieux contrôler, gérer et réguler la population d’une société donnée. Entre l’appel à l’adhérence aux normes sociales définies au profit de l’accroissement du capital et la nécessité de création de normes propres par les individus et les groupes, le sujet humain apparaît alors déchiré, trop souvent fatigué de tenter d’être lui-même 8. Comment continuer à créer ses propres normes, à faire acte de liberté, dans une société où ce qui ne participe pas à la norme commune est exclu ? Telle est l’impasse dans laquelle nous sommes, nous, sujets occidentaux : comment continuer à transgresser les normes en place pour imposer ses normes propres et rester un sujet libre alors que toute nouvelle norme est trop rapidement récupérée par la normalisation ? Comment valoriser des valeurs propres, divergentes des valeurs   « prêtes-à-consommer » qui sont massivement diffusées, sachant qu’à terme, les cultures de résistance (telles le mouvement hippie ou la culture urbaine) sont vidées de leur contenu transgressif pour mieux être vendues au plus grand nombre ? Quels espaces reste-t-il dans ce mouvement galopant de normalisation ? Ainsi, entre la perte de valeurs et de repères qui caractérisent notre monde désenchanté 9 et la diffusion massive de valeurs « en kit », l’affirmation de sa liberté, la production de sa vie, de ses normes et de son identité propre reste un exercice de funambule tenant sur le fil d’un underscore , celui de la notion de résistance_adhérence. Un exercice vital au risque de voir la démocratie se transformer d’elle-même en totalitarisme 10, au risque de voir la science fiction d’un Ray Bradbury 11 ou d’un Georges Orwell 12 devenir réalité (si ce n’est pas déjà fait).

Mais rassurons-nous, tout n’est pas perdu. Il est possible de faire vivre un peu de liberté, d’une part, parce que la biopolitique n’est pas l’imposition d’un pouvoir issu du haut, mais bien le maintien par tous d’un pouvoir, de pouvoirs diffus et transversaux, pouvoirs sur lequel il est donc possible d’agir puisque nous en sommes les détenteurs autant que les gardiens. Comme le résume Paul Veyne reprenant la pensée de Foucault : « Nous ne pouvons échapper nulle part aux relations de pouvoir ; en revanche, nous pouvons toujours et partout les modifier ; car le pouvoir est une relation bilatérale ; il fait couple avec l’obéissance, que nous sommes libres (oui, libres) d’accorder avec plus ou moins de résistance. 13 ». D’autre part, parce que, comme l’exprime Guillaume Leblanc, la normalisation n’est pas encore totalement effective, elle le sera seulement lorsque nous assisterons à un « recouvrement tel de la normativité par la normalisation que la normativité sociale ne peut plus s’exercer dans la normalisation 14 ». Autrement dit, tant qu’il restera des espaces de créations, des mises en question et en jeu des normes en place, un espoir subsistera.

Mais comment s’exerce la résistance_adhérence ? Comment se réalise-t-elle en pratique ? C’est ce que nous pouvons découvrir avec des créateurs et créatrices se jouant de toutes parts des normes : les bijoutier(e)s contemporain(e)s qui font vivre la liberté et la normativité sur le fil de leur collier, sur les attaches de leurs bracelets ou les courbes de leurs broches.

Le bijou contemporain comme acte de résistance_adhérance

Le choix du bijou contemporain pour illustrer les processus de résistance_adhérence n’est pas anodin. Tout d’abord, car le travail sur la matérialité, sur les matériaux, fait écho à l’origine même des notions de résistance et d’adhérence, mais surtout parce que le courant dit du « bijou contemporain » est lui-même un acte de résistance_adhérence.

Comme le rappelle Christian Alandete 15, ce mouvement est né, en France du moins, en réaction aux valeurs de la joaillerie qui estime l’importance d’un bijou à son poids de carats, et a ainsi engagé une réflexion sur la définition même de l’objet bijou. Non totalement en résistance, puisque le premier collectif de créateurs contemporains, l’EPOC 16, fondé en 1979, rassemble des bijoutiers, créateurs, joailliers de formation classique, souhaitant se détacher des techniques et représentations classiques avec lesquelles ils ont été formées. En voulant sortir la joaillerie de ses fonctions et usages normés, ils ont engagé une véritable révolution dans le monde du bijou allant jusqu’à questionner le lien même de l’objet au corps 17. Car c’est finalement toute une esthétique, et avec elle une politique 18, qui était mise en question par la critique des formes et matériaux classiques de la bijouterie de style « Place Vendôme ». Il n’y a pas que de l’or et des diamants pour faire des bijoux, qui eux-mêmes ne servent pas qu’à parer, qu’à embellir, mais qui peuvent déployer, par le biais de formes, de concepts et de matières autres, une symbolique et des valeurs neuves.

Ainsi, c’est tout le monde de l’objet corporel qui est mis en question par ces créateurs, attaquant ainsi de front la normalisation des corps résultant du gouvernement biopolitique 19. Et si les créateurs et créatrices se multiplient, leur reconnaissance est encore marginale. Ainsi en témoigne le titre du principal volume consacré au bijou contemporain en France un vrai bijou !   affirmant la volonté de ces artistes-artisans de résister, de produire de nouvelles normes, mais tout en s’intégrant au monde du bijou, tout en affirmant leur adhérence au champ qu’ils souhaitent changer. Bijoutiers à part, certes, mais à part entière. C’est ainsi que se définissent les créatrices et créateurs.

Virginie Bois, plasticienne, diplômée de l’École supérieure des Arts Décoratifs de Genève et de l’École Boulle, enseignant à l’AFEDAP 20, a ainsi décidé d’interroger réellement la matière sur laquelle elle travaille. Reprenant des draps de mariage, des draps d’union, des draps de solitude ou des draps de honte, elle a ainsi produit une série à partir de draps de famille, coupés, déchirés, brûlés afin de former par exemple le collier Être.

Etre
Virginie Bois, collier Être, 2004, drap de famille (2 places) déchiré et brulé

Elle interroge ainsi la symbolique du bijou et ce dès le choix des matériaux, questionnant les liens qui, de la famille à soi, en passant par le lit, nous font Être. C’est toute la structure sociale qui est mise en question par ce travail sur la famille, mais également le rapport que nous entretenons avec notre corps, la manière dont nous constitutions notre identité à son contact. Un contact qui se veut résistant_adhérant, puisque les objets qu’elle produit tente de matérialiser l’intime «  pour et contre le corps » 21.

Ainsi sont remis en cause les liens du bijou au corps : le corps fait-il le bijou ou le bijou fait-il le corps ? C’est toute la question que posent Françoise Jacquey et Valérie Larrondo d’Oncle John et leur série « Sublimes cicatrices ».   Les plus beaux bijoux sont ici pensés comme ceux qui marquent le corps : bracelet griffant les poignets ou bague mutilant les doigts 22 sont ces objets qui interrogent le statut du bijou comme du corps qui le porte. L’empreinte sur le corps laissée par le bijou est, selon elles, ce qui fait l’esthétique. Ce qui rend le corps sublime est moins le bijou que l’usage « anormal », selon d’autres normes, que l’on en fait. Ainsi, le marquage corporel, que certains pourraient qualifiés de pratiques déviantes 23, est ici le moyen de création d’une esthétique renouvelée. La résistance_adhérence du bijou et du corps est ici performée par le port d’un bijou qui marque le corps, un bijou qui adhère à un corps qui y résiste !

Un bijou qui ne se porte pas ou qui est insupportable à porter semble aller à l’encontre du rôle classique du bijou en tant que parure. Pourtant, l’essence symbolique du bijou qui, de l’anneau papale à la bague de fiançailles 24, est une donnée classique de la bijouterie est ici mise en exergue. Ce jeu à la limite des usages et des formes est habilement exécuté par le créateur Stéphane Landureau 25 et son « insupportable collier dialyse  », que l’on ne peut passer au risque de s’ouvrir l’artère carotide.

Dialyse
Stephane Landureau, collier Dialyse, 2002, aiguilles de dialyse, matières plastiques

 

L’ensemble d’aiguilles de dialyse pointées vers le cou du porteur improbable symbolise la souffrance inhérente à cette thérapeutique qu’a subi entre 2000 et 2005 son auteur « dans l’attente d’un vrai bijou : un rein 26 ».

Du bijou sur le corps au corps dans le bijou, il n’y a qu’un pas que franchit habilement Sophie Hanagarth 27 et ses bourses .

Bourses
Sophie Hanagarth, Bourses, 1999, silicone.

Renversant les codes imposés par le corps biologique, elle extériorise ce qui est normalement intérieur. Par l’affichage des parties génitales, dans sa série de Bijoux de famille, ou des excréments qui deviennent des ornements, dans sa série Médailles merdeuses.

Medailles
Sophie Hanagarth, Médailles merdeuses, 2000, broches, fer blanc recyclé, cuir, acier.

Elle résiste aux codes moraux et sociaux qui touchent habituellement le corps. Pour autant, elle parvient à rester au plus près de la texture naturelle de ces éléments, assurant, par exemple, une mollesse originale à ces étrons de fer. La transmutation du métal fait perdre à ses médailles d’excréments leur rapport à la souillure afin de les transcender en outils de divinisation du corps, mais avec le souci de conserver une similitude avec leurs modèles biologiques. Car derrière la résistance aux codes et usages, l’artiste revendique une adhérence avec les contenus premiers du bijou : « Le bijou, on le pense aujourd’hui comme un accessoire de mode mais ce qui me plaît en travaillant le bijou comme je le fais, c’est de rester garante de certains signes comme le faisait l’art brut […] Je trouve intéressant de me sentir garante de cette continuité-là, par rapport au monde où on vit » 28.

Sauvegarder un brin de liberté

Ainsi peut-on apercevoir, dans les interstices de ces jeux de symboles, dans ces créations d’objets et de sens, les nuances de la normativité, les difficultés d’une liberté qui veut s’affirmer sans pour autant être exilée. Dans les plis du corps et des matières, les créatrices et créateurs de bijou contemporain engagent « la constitution de « caisses de résonance » telles que ce qui arrive aux uns fasse penser et agir les autres, mais aussi que ce que réussissent les uns, ce qu’ils apprennent, ce qu’ils font exister, devienne autant de ressources et de possibilités expérimentales pour les autres » 29. Esquissant des espaces de liberté, ces bijoutier(e)s nous incitent tant à mettre en jeu notre je qu’à participer de cette résistance_adhérence. Car si l’existence d’espaces absolument autres, d’hétérotopies dans un monde proprement isotopique, assurent pour tous le maintien de la liberté, il reste à chacun de s’en emparer pour la faire croître. Car, certes, tant que certains lutteront pour faire exister et pour publiciser dans la société des pratiques alternatives et problématisantes (ouvrant la voie à des formes nouvelles de questionnement), alors la liberté, entendue avec Foucault, comme la possibilité de transgression des normes 30, perdurera. Tant que des espaces autres,   des espaces «  absolument différents : des lieux qui s’opposent   à tous les autres, qui sont destinés en quelque sorte à les effacer, à les neutraliser ou à les purifier » 31, des contre-espaces d’utopies localisées, existeront, la liberté sera effective.

Mais reste encore à faire que ces actes de résistance_adhérence, de créations, trouvent une place dans notre société, atteignent le plus grand nombre, puissent participer à la mise en question de la normalisation ; il faut publiciser ces actions. C’est ce que nous tentons ici modestement de faire, conscient qu’il est du rôle du philosophe de s’engager dans le monde qui est le sien pour tenter de voir jusqu’où il est possible de penser autrement 32. Le bijou contemporain est de ces espaces totalement autres, de ces hétérotopies qui n’existent que parce qu’ils résistent aux topographies imposées, ces initiatives créatrices qui ne laissent pas indifférents, qui adhèrent au combat de la vie, qui engluent les normes dans une résistance_adhérence qu’elles font littéralement, performativement, exister. Il est donc l’objet d’une philosophie qui se nourrit de domaines extérieurs 33 pour mieux, elle aussi, résister au présent. Car à bien y regarder, nous ne manquons peut-être pas tant que ça de création, au contraire, elle se fait jour partout, dans les interstices des normes, dans des espaces peu fréquentés, dans ces lieux discrets et anonymes qui maintiennent du rêve et de la liberté dans nos sociétés, mais nous manquons évidemment de résistance_adhérence au présent. Heureusement qu’il existe encore quelques espaces créatifs, critiques et engagés socialement, des espaces qui font une place à la résistance_adhérence et à des articles qui tentent de la valoriser.

Notes

1 Deleuze, G., Guattari, F., 1991, Qu’est-ce que la philosophie ? , Paris, Les éditions de minuit, p. 104.

2 Trésor de la Langue Française Informatisé

3 Cusset, F., 2003, French Theory: Foucault, Derrida, Deleuze, & Cie et les mutations de la vie intellectuelle aux Etats-Unis , Paris, éd. La Découverte.

4 Canguilhem, G., 1943, « Essai sur quelques problèmes concernant le normal et le pathologique (1943) », 1966, « Nouvelles réflexions concernant le normal et le pathologique (1963-1966) », repris dans Le Normal et le pathologique , 1966, PUF, 2005.

5 Bichat, 1800, Recherches physiologiques sur la vie et la mort .

6 Foucault, M., 1981, « Les mailles du pouvoir », Dits et écrits , texte 297, Paris, Quarto Gallimard, 2001, vol. 2, p. 1001-1012 ; Foucault, M., 1982, « The Subject and Power», H. Dreyfus et P. Rabinow, Michel Foucault : Beyond Structuralisme and Hermeneutics , Chicago, 1982, Dits et Ecrits , « Le sujet et le pouvoir », texte 306, trad. F. Durand-Bogaert, t.2, p. 1041-1062 ; Foucault, M., 2004, Naissance de la biopolitique. Cours au Collège de France. 1978-1979 , Paris, Gallimard-Seuil.

7 Entendu comme mode de gouvernement où l’on gouverne moins pour gouverner mieux, le libéralisme politique s’oppose à la théorie de l’Etat-providence.

8 Ehrenberg, A., 1998, La Fatigue d’être soi , Paris, Odile Jacob.

9 Gauchet, M., 1985, Le Désenchantement du monde , Paris, Gallimard.

10 Gauchet, M., 2002, La Démocratie contre elle-même , Paris, Gallimard

11 Bradbury, R., 1953, Farenheit 451 , Denoël, coll. Présence du futur, 1955 trad. Henri Robillot

12 Orwell, G., 1949, 1984 , Gallimard, 1991.

13 Veyne, P., 2009, Foucault, sa pensée, sa personne , Paris, Albin Michel, p. 143.

14 Le Blanc, G., 2002, La Vie humaine. Anthropologie et biologie chez Georges Canguilhem , PUF., p.238.

15 Alandete, C., 2005, « un vrai bijou ? », Un vrai bijou ! Bijoux contemporains en France , Paris, édition les sept péchés capitaux, p. 13-16, ici, p. 15.

16 Etudes et Propositions pour une Orfèvrerie Contemporaine

17 Manoha, M., (dir.), 2004, Corps et objet , Paris, Le Manuscrit ; Klein, A., Manoha, M., 2008,   Objet, Bijou et Corps. In – Corporer , Paris,   L’Harmattan.

18 Klein, A., Manoha, M., 2009 «  Et si se parer devenait un soin ? », Journée d’études,   Le Bijou, ses fonctions et ses usages, de la Préhistoire à nos jours, ENS Ulm, Paris. Conférence; à paraitre, 2010.

19 Fassin, D., Memmi, D., 2004, Le Gouvernement des corps , Paris, Editions de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales,

20 Association pour la Formation Et le Développement des Arts Plastiques

21 Un vrai bijou ! , op. cit. , p . 24, nous soulignons.

22 Sublimes Cicatrices

23 On pense ici aux pratiques d’automutilation et de scarification entendues comme déviantes par la psychiatrie et la psychologie pathologique contemporaine.

24 Seraidari, K., 2004, « Les bijoux entre vie et mort », Manoha, M., (dir.), 2004, Corps et objet , Paris, Le Manuscrit, p. 61-77.

25 Bijoux Landureau

26 Un vrai bijou ! , op. cit. , p. 70.

27 Depuis 2002, Sophie Hanagarth est responsable avec Florence Lehmann de l’atelier bijou de l’école supérieure des arts décoratifs de Strasbourg qui est « un espace d’exploration et de réflexion propre au bijou. Qu’il soit objet de pouvoir ou simplement populaire, plus petit bagage et parcelle de matérialité, le bijou est un art transportable dont le lieu est le corps.

28 Interview de Sophie Hanagarth par Fanny Lasserre et Thierry Vasseur.

29 Stengers, I., 2009, Ces catastrophes qui s’annoncent , Paris, les empêcheurs de penser en rond/ La Découverte, p. 199

30 Foucault, M., 1984a, « l’éthique du souci de soi comme pratique de la liberté » (entretien avec H. Becker, R. Fornet-Betancourt, A. Gomez-Müller, 20 janvier 1984), Concordia. Revista internacional de filosofia , n°6, juillet-décembre 1984, p. 99-116, repris dans Dits et écrits , texte n° 356, Gallimard, quarto, vol. 2, 2001, p. 1527-1548.

31 Foucault, M., 1966, « Les hétérotopies », Conférence radiophonique, 21 décembre 1966, France culture, repris dans Foucault, M., 2009, Le Corps utopique, Les Hétérotopies , nouvelles lignes éditions, 2009, p. 23-36, ici, p. 24.

32 Foucault, M., 1984b, L’Usage des plaisirs. Histoire de la sexualité 2 , Paris, Gallimard, p. 16.

33 Canguilhem, G., 1966, Le Normal et le pathologique , Paris, PUF, 2005, p. 7.

Biographie

Alexandre Klein est philosophe et historien des sciences. Après deux ans d’enseignement en Sciences de l’éducation et auprès de professionnels de santé, il achève actuellement une thèse intitulé « Corps et sujet dans la médecine contemporaine » à l’université Nancy 2 au sein du LHSP Archives H. Poincaré (UMR 7117 CNRS/ Nancy Université). Ses travaux portent essentiellement sur les représentations et usages du corps et leurs relations avec la constitution de l’identité, principalement dans les pratiques de santé. Il prépare actuellement la publication d’un volume collectif sur Les sensations de santé à paraitre en 2010 au P.U. de Nancy.

Il travaille également autour du bijou contemporain, en présidant l’association Le Porte Objet, et a publié, avec Monique Manoha (Le pôle bijou), différents travaux dont Objet, Bijou et Corps. In – Corporer en 2008 chez L’Harmattan.

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10/03/2010

faire feu de tout BOIS – WOOD jewelry

Le bois « à l’état brut », enfin d’aspect, parce que le travail, la découpe, la ligne, la technique moderne sont bien présents !

Visiblement, un goût, un état d’esprit qui nous viennent du nord !? :-)

Ce goût du bois « brut », ce retour à la nature : dûs à nos récentes préoccupations pour la nature, ou fait culturel pour ces « nordiques » qui se sont toujours sentis plus proches de la nature que nous, méditerranéens ? en tout cas, de la TRES belle ouvrage !

Anthony Roussel  - bangleAnthony Roussel - branch bangle
Anthony Roussel (UK) – branch bangle
Anthony Roussel -Bracelet ‘Branch bangle’ Années 2000 Fines feuilles de bois (bouleau) découpées au laser
ce travail de « multi-lamelles » est impressionnant à voir !
Anthony Roussel  - small wave ringanthonyrousselfanringbirchwood1.jpg
Anthony Roussel – small wave ring
Anthony Roussel- fan ring – birch wood
Anthony Roussel - geo colour bangle - birch, birds eye maple & ash woodbois-  wooden bracelet by terhi tolvanen (finland, netherlands)
Anthony Roussel – geo colour bangle – birch, birds eye maple & ash wood
Terhi Tolvanen (NL)  wooden bracelet (bouleau)
bois- Terhi TOLVANEN -bois- Terhi TOLVANEN - 11
Terhi TOLVANEN -  2 necklaces (j’ADORE celui de doite !! :-) )

bois- cinnamon bracelet (sur popgloss).jpgbois- Marianne ANSELIN bagues cerisier du japon, argent émeraudes
cinnamon bracelet (sur popgloss)
Marianne ANSELIN - bagues cerisier du japon, argent émeraudes

enfin, descendons un peu vers le « sud », avec la française Virginie Bois, la bien nommée, et l’espagnole Marta Miguel Martínez-Soria

bois- Virginie BOIS- Collection Lumière - bague en buisbois- Wood circle necklace - from virginie bois.jpg
Virginie BOIS (FR) – Collection Lumière – bague en buis
Virginie BOIS- Wood circle necklace

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Marta Miguel Martínez-Soria (ES)-  desierto

djurdjica KESIC- Malmsbury - Necklace 2 - willow tree branch, silverdjurdjica KESIC- Malmsbury - Necklace 2 - willow tree branch, silverdetail
Djurdjica KESIC (AU) – Malmsbury Necklace 2 – willow tree branch, silver (& detail)

 

et enfin, un cadeau, inédit ! Rire

patricia Lemaire - Souvenir d-automne  I 1
Patricia Lemaire - Souvenir d’automne  I  – bague

 

20/02/2010

EXPO ‘UN VRAI BIJOU’ – une « Ecole » Française du bijou ?

Un vrai Bijou !
[ bijoux contemporains en France ]

expo
Monika Brugger- bijou dématérialisé en expérience de lumière

Exposition –
Château-Musée Grimaldi – Cagnes-sur-Mer – Février-Avril 2007
Galerie Artcore > Janvier-Février 2005
Association les 7 péchés capitaux
Commissariat et catalogue : Christian Alandete
Scénographie : François Bouvier

Avec :

Catherine Abrial / Louise Barthelemy / Virginie Bois / Odette Bombardier / Babette Boucher / Brune Boyer-Pellerej / Frédéric Braham / Dominique Brunet / Monika Brugger / Christophe Burger / Véronique Buri / Faust Cardinali / Maria de Castro / Claude + Françoise Chavent / Cirrus / Florence Croisier / Olivier Daunay / Marie Debourge / Ann Gérard / Nathalie Gouliart / Esty Grossman / Morgane Guilcher / Sophie Hanagarth / Ulrike Kampfert / Stéphane Landureau / Florence Lehmann / Patricia Lemaire / Sarah Leterrier / Benjamin Lignel / Monique Manoha / Marie-José Morato / Astrid Meyer / Agnès Moulinot / Oncle John / Laurence Oppermann / Orlan / Suzanne Otwell-Nègre / Juliette Pailler / Bastien Peletier / Claude Pelletier / Karol Pichler / Andréa Pineros / Agathe Saint-Girons / Mildred Simantov+Max Friedman / Martin Szekely / Georges Tsak / Patrick Veillet / Claire Wolfstirn

L’exposition présente pour la première fois, un corpus significatif de «bijoutiers» contemporains travaillant en France, se situant dans une démarche contemporaine et une reflexion par rapport au bijou. L’exposition qui rassemble pour la première fois une cinquantaine d’approches singulières met l’accent sur une pratique parfois radicale et tente de définir la spécificité d’une «école» française.

EXPO 'UN VRAI BIJOU' - une